(OOTD)|| Maliwan n'aurait jamais pensé pouvoir ressentir des émotions aussi fortes. Peut-être même ne s'était-il pas rendu compte de l'amour qu'il éprouvait pour lui. Il n'était qu'un dealer un peu chiant, un peu intrusif, ... Non. Non bien sûr qu'il était plus que ça. Tellement plus.
Il ne saura probablement jamais l'expliquer, ni l'exprimer. Mais Maliwan lui avait fait une place dans sa vie. Une vraie place. Ce genre de place qui le poussait à s'inquiéter pour lui, à s'assurer qu'il allait bien, à prendre des nouvelles, et même à vouloir le voir en dehors de son labo.
La colère continue à couler dans ses veines, comme si elle avait remplacé son sang. La tristesse étreint son corps entier, douloureusement. Et le vide le laisse glacé même aux plus fort des chaleurs de la saison.

Si on lui avait dit, il ne l'aurait sans doute pas cru. Pourtant, c'est arrivé. Et maintenant, son cœur a explosé. Il s'est brisé en de si nombreux petits morceaux qu'il a l'impression que rien ne pourra jamais le réparer. Il essaie de faire taire la douleur, mais rien ne marche.
D'autant plus qu'il ne comprend toujours pas. Cela fait plusieurs semaines déjà, mais il n'arrive toujours pas à savoir pourquoi il était là. Il n'aurait pas dû être là. Personne ne semble savoir. Il a bien essayé de poser des questions auprès des Saelu. Mais personne n'a répondu. Et son frère lui a recommandé d'arrêter de fouiner. Comme si quelqu'un avait quelque chose à cacher. Mais qui ?

À court d'options, il s'est tourné vers son dernier espoir : la police. Après tout, il y a eu des coups de feu, plusieurs morts, il y a forcément une enquête. Mais jusqu'à présent, à chaque fois qu'il est passé, personne ne lui a répondu. Pourtant, il a besoin de ces réponses. Il a besoin de comprendre. Il veut comprendre. Mais ses souhaits n'ont pas été entendus...

Il pousse la porte du commissariat. Encore une fois. Il se moque bien qu'on puisse le voir, il a besoin de réponse, c'est tout. Il se moque que personne ne comprenne. Il n'arrive même plus à penser et à réfléchir correctement. Produire de la drogue est difficile quand on ne sait plus dans quel ordre mettre les produits. Il a déjà failli faire sauter son laboratoire - et lui avec - deux fois. Cela ne peut plus durer.

D'un air neutre, empreint de détermination, il s'avance et pose son regard sur la personne chargée de l'accueil.

« Bonjour, j'aimerais parler à quelqu'un chargé d'enquêter sur l'affaire de l'entrepôt de marchandise de Bang Khae ».

Un district avec plusieurs zones industrielles. Pas le plus fameux des quartiers. Il attend patiemment, mais il ne bougera pas avant d'avoir pu parler à quelqu'un. Il ne sait même pas comment il arrive à être si calme quand il a cette impression tenace que tout le monde s'en fout. La rage continue à vriller son esprit, il finira bien par s'emporter n'est-ce pas ?  

(OOTD)|| Coincé entre ses quatre murs, le temps paraissait extrêmement long. Je n'avais pas l'habitude de passer toute la journée assis derrière un bureau, je préférais largement patrouiller dehors, participer à des interventions. Mais c'était ma punition pour avoir une nouvelle fois fait les choses à ma façon. Même si un suspect se trouvait en cellule grâce à moi, mon supérieur n'avait pas apprécié que je ne le prévienne pas avant. C'était comme ça que je faisais, je suivais mon instinct sans prendre en compte les conséquences. Le chef savait que je n’aimais pas être enfermé dans ce commissariat à écouter des plaintes aussi ennuyantes les unes que les autres. Qu'est ce que j'en avais à faire que le voisin de Mme Cho écoute du jazz à trois heures du matin ? Il faisait ce qu'il voulait non ? Même si je n'appréciais pas spécialement cette musique. Même jouer au solitaire sur l'ordinateur était plus passionnant. Je n'écoutais que d'une oreille, faisant style que j'étais en train d'écrire alors que pas du tout. J'allai me faire crier dessus mais vu la pile de papier qu'il y avait sur le bureau que je devais trier à la base, cela ne se verrait pas du tout. Au pire, je pouvais faire appel à ma mémoire et rédiger quelques plaintes en rendant ces dernières plus fun.

Je levais le regard de l'écran de mon ordinateur lorsque l'un de mes collègues frappa à la porte du bureau.

- Il y a un homme qui veut parler au policier qui est en charge de l'enquête Bang Khae. Ca fait plusieurs fois. Je te l'envoie ?

Oh chouette de l'animation. Enfin, je piétinais sur cette affaire, qui avait été un fiasco total d'ailleurs. Entre les gangs et les coups de feu tout s'était passé vite et douloureusement pour certains. Je me demandais ce que voulait savoir cet homme. Il avait de la chance car cette fois-ci j'étais présent. Je faisais signe à mon camarade de l’amener. Quelques minutes après un autre homme faisait son apparition dans la pièce. Je faisais signe à ce dernier de s’asseoir sur la chaise qui se trouvait en face de moi.

- Bonjour, je suis l'agent Zang, que puis-je pour vous monsieur....?

Demandais-je tout en jouant avec un trombone entre mes doigts. Si cela faisait plusieurs fois que cet homme venait pour cette affaire, c'était qu'il devait y être lié pour une raison x. J'étais curieux de savoir laquelle.

(OOTD)|| Le voilà encore une fois au commissariat pour essayer d'avoir des informations sur ce qui s'est passé dans l'entrepôt dans lequel son petit ami est mort. Il a mal. Maliwan a l'impression qu'on lui a arraché le cœur en petits morceaux. Il ne peut pas juste rester comme ça, sans savoir, sans comprendre ce qui s'est passé. Cela ne fait pas sens, il n'aurait pas dû être là. Alors pourquoi y était-il ?

Après finalement plusieurs passages ici, il semble enfin être au bon moment : quelqu'un semble enfin vouloir lui parler. Enfin, c'est ce qu'il semble comprendre quand de mots en mots, quelqu'un finit par l'entraîner jusqu'à un bureau. Enfin. Maliwan est un peu agacé. Non. Maliwan empli de haine. Mais il est bien obligé de se contrôler et de se limiter un peu, pour ne pas finir en prison, vu qu'il est déjà chez les flics, le raccourci serait parfait.

Un homme lui fait signe de s'asseoir et il le fait, tâchant de reste calme et de ne pas s'énerver. Il veut des réponses. Il veut connaître la vérité sur toute cette histoire et comprendre pourquoi son petit ami est mort. Il en a le droit. Et il commence à en avoir assez que les gens cherchent à étouffer tout ça.

« M. Chiraavee. J'aimerais en apprendre plus sur l'incendie Bang Khae. Avez-vous trouvé des éléments ? Y'a-t-il des informations sur ce qui s'est passé là-bas ? ».

Pour le moment, il ne dit pas exactement pourquoi il demande tout ça. Il se garde cet atout pour lui. Il doute que le flic ne lui réponde tout de suite juste parce qu'il lui demande comme ça. Mais il peut toujours tenter, non ?

Maliwan n'a pas peur d'être là. Il n'a pas peur de donner son identité. Il a une bonne couverture fournie par les Saelu. Un boulot administratif quelconque. On ne l'associera jamais à la chimie, ni à la drogue. Même si ce qui s'est passé dans l'entrepôt avait été lié à la mafia, lui se contentera d'être le petit ami qui ignorait tout des activités de son compagnon.

Il regarde le policier attendant de voir ce qu'il va dire ou faire. Il joue avec un trombone et c'est difficile pour lui de rester calme. Il fait craquer sa nuque et croise les jambes, histoire de se contenir un peu. Parce qu'il a bien envie de le secouer, là, maintenant, pour que les réponses commencent enfin à lui arriver.

(OOTD)|| Il n'était pas rare que des civiles viennent au commissariat pour savoir où en était une enquête, même si c'était surtout car elle était en rapport avec eux, de près ou de loin par la famille ou le travail. Ce n'était donc pas étrange que quelqu'un soit venu pour l'affaire de l'incendie qui avait mal tourné. J'avais simplement peu d'éléments là-dessus à sortir de mon tiroir pour la personne. Cette dernière se montrerait peut-être compréhensive - ou pas. J'avais toujours la poisse quand j'étais punis de devoir tenter de dialoguer avec une personne en colère. Pourtant je faisais mon maximum dans mes enquêtes, mais parfois c'était plus compliqué à creuser. Je pouvais ensuite les remercier pour les nuits blanches passées dessus.

L'homme qui avait demandé à me voir - pas moi personnellement mais c'était moi qui était chargé de cette affaire étrange - était arrivé dans mon bureau. Je me présentais rapidement avant de lui demander ce qu'il désirait, quand bien même je savais déjà la réponse. Suite à sa réponse, je le fixe quelques secondes. Ce nom ne me disait rien. Pour vérifier tout de même je sortais une feuille d'un dossier où était inscrite la liste des possibles, probables, témoins du jour. Mais mon interlocuteur n'était pas dessus. Ou alors il n’avait pas levé la main pour dire qu'il était présent ou connaissait une des victimes...Ou alors c'était un journaliste. Tout en réfléchissant, je continuais de jouer avec mon trombone, ne prenant pas en compte le fait que cela pouvait énerver M. Chiraavee ou faire perdre patience.

- Pourquoi est-ce que vous vous intéressez à cette affaire M. Chiraavee ? Les personnes qui s'y trouvaient n’étaient pas des plus fréquentables.

Avais-je finis par demander, sans pour autant cesser de m'amuser avec mon trombone. Je me moquais bien de dire à voix haute que je n'appréciais pas la mafia et les gangs qui venaient mettre la pagaille. Pour s'entretuer au final entre eux. Résultat : des morts et un corps brûlé étrangement. Impossible de vérifier les empreintes mais on avait trouvé ses papiers sur lui. Si mes collègues avaient tout de suite authentifié le corps avec, ce n'était pas totalement mon cas. J'avais poursuivi durant tellement de mois les familles de mafieux qui régnait sur cette ville que je me méfiais de tout ce qui paraissait trop...facile. Ce cadavre était peut-être véritablement ce qu'il prétendait être ou désirait t-on le faire croire ? Pourquoi ? Pour disparaître ? Après tout la mafia était mêlé à ce qu’il s’était passé dans l’usine et cette personne « morte » en avait profité pour disparaître. Il y avait tellement de possibilités à étudier, mais surtout : cet homme dans mon bureau allait peut-être m’apporter des indices ou des réponses.

(OOTD)||
Pour une fois, quelqu'un daigne enfin le recevoir. Maliwan est ravi par cette idée. Il peut enfin parler à quelqu'un. Il déteste les flics, mais pour cette fois, il va faire un effort. Parce qu'il veut avoir des réponses, il veut savoir ce qui s'est passé, et il veut comprendre pourquoi son petit ami s'est retrouvé dans cet entrepôt alors qu'il n'aurait pas dû y être. Puisqu'il ne peut pas obtenir de réponse par ses employeurs, alors il va en obtenir d'autres plus légales. Plus sûres ? Non, sûrement pas. Mais au moins, cela sera un début, quelque chose à quoi se raccrocher pour chercher.

Il s'installe donc et explique pourquoi il est là. Il n'hésite même pas à se présenter, parce que rien ne le rattache à la mafia, sa couverture est trop parfaite. Et si ce flic se prenait l'envie de chercher, alors il n'aurait rien à trouver. Il jettera un œil par-dessus son épaule quelque temps et s'assurera que le fin limier détourne son attention si jamais il se montre trop soupçonneux. Mais pour faire son deuil, il doit savoir.

« Je connaissais quelqu'un dans ce hangar. J'aimerais comprendre pourquoi il était là ».

Il le regarde simplement. S'il ne pleure pas, les émotions sont vives chez lui. Il régule sa douleur par de la colère, c'est sa façon de tenir et d'avancer. Mais dans tous les cas, cela se sent, il est sincère dans sa quête de vérité. Même s'il ne dira pas tout, et qu'il cachera une partie des choses sans aucune difficulté pour mentir et ne donner qu'une partie des faits, pour que ça arrange sa version.

« Mon petit ami est mort, et il n'avait aucune raison de mourir là-bas ».

Voilà quelque chose de bien vrai. Il ne comprend pas pourquoi il était là, ni ce qu'il cherchait ou pourquoi cet affrontement a eu lieu. Il veut des réponses et le flic en a sûrement quelques-unes. Peu importe ce qu'il pense de ceux qui étaient là, c'est un flic, il n'a aucune échelle de morale, pour lui, si l'on ne respecte pas la loi, on est forcément un méchant, il n'y a pas de circonstances atténuantes, n'est-ce pas ? Pas même la mort, ou l'abandon parental et sociétal qui poussent parfois les jeunes à déraper. Il ne va pas s'énerver contre lui s'il a des choses à lui apprendre, Maliwan est suffisamment intelligent pour ça. Mais il est à vif, et il a mal, cela fait de lui un loup prêt à mordre s'il doit le faire.


Son petit ami fuyait quelqu'un. Une forme de chantage vraisemblablement, mais ça, il ne le sait pas. La volonté de disparaître et l'intelligence de savoir attiser la colère des bonnes personnes pour être au bon endroit au bon moment pour se faire passer pour mort. Et nettoyer un peu la ville des pires déchets que l'on peut y trouver. Mais il y a forcément un plus gros poisson, celui de qui il se cache. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Une enquête pourrait peut-être le déterminer, mais pourquoi chercher plus loin que les informations de bases : petite délinquance et trafic de drogue ? Enfin, la drogue était sur les autres, parce que le cadavre lui n'avait que des papiers sur lui, rien que ne le lie réellement à la mafia.

(OOTD)|| Pourquoi il était là ? C'était une question que tout le monde se posait. Dommage, cet homme n'avait manifestement pas la réponse. Ce corps calciné étrange à mes yeux dont l'identité avait été seulement prise en compte par les papiers retrouvés sur lui. Étrange, pourquoi n'avaient-ils pas brûlé aussi ? Mon instinct me soufflait depuis le début qu'il y avait anguille sous roche mais je n'avais aucune preuve qu'il s'agissait d'une quelconque mise en scène. J'en avais parlé à mon supérieur mais c'était lui qui m’avaient demandé si j'avais une quelconque preuve de ce que je soupçonnais. La famille avait été prévenue, et si ça se trouve ce gamin n'était même pas mort. Je m'étais donc demandé pourquoi faire le mort. Il y avait plusieurs raisons possibles, dont celle qui paraissait la plus logique : s'éloigner des gangs.

- Nous n'avons pas encore trouvé la raison de sa présence

Annonçais-je avant d'arrêter de jouer avec mon trombone. M. Chiraavee avait l'air vraiment concerné par cette affaire et le défunt. Je ne m'étais pas attendu à ce qu'il m'annonce être son petit ami. Je n'avais rien contre, ça serait d'ailleurs assez bizarre vu que je trempais aussi chez les hommes. Peut-être que cette apparition divine allait me permettre de trouver une nouvelle piste. Ce n'était pas nouveau que les jeunes préféraient se confier à leur amour plutôt qu'à sa famille. M. Chiraavee savait donc surement des choses que cette dernière ignorait.

- Votre petit ami avait-il des relations avec un gang ou autres ? J'ai du mal à croire au "mauvais endroit, au mauvais moment" dans un hangar alors que deux bandes allaient se tirer dessus

Demandais-je d'un air sérieux. Ayant mit de côté mon côté taquin. Je ne croyais pas vraiment que mon interlocuteur allait tout me dire, il y avait des choses qu'on désirait garder cacher malgré tout. Même si l’homme en face de moi était persuadé que son petit ami n’avait aucune raison de mourir là-bas. Il y avait forcément une justification à ce sujet, j’en étais persuadé. J’espérais toutefois ne pas tomber dans le drame de la double vie, je n’étais pas vraiment très doué pour le réconfort. Ma maladresse donnait plutôt le résultat inverse ou énervait les gens. C’était pour ça que je n’étais plus celui qui annonçait les mauvaises nouvelles.

- Enfin, nous n’avons eu qu’un portait de la part de sa famille alors peut-être que votre point de vue pourrait nous aider à avancer

Proposais-je même si en vérité, j’étais le seul à me démener sur cette affaire. Si je n’avais pas été là, elle serait déjà classé mais j’avais – très - lourdement insisté pour qu’elle soit gardé ouverte et du coup c’était moi qui avait la main dessus.

(OOTD)|| C'est sans doute la plus mauvaise idée qu'il ait jamais eue. Maliwan n'est pas du genre à chercher des ennuis, il a bien compris qu'il y avait des questions à ne pas poser, des choses à ne pas vouloir comprendre. Les Saelu ont pris soin d'eux à une époque où ils en avaient besoin. Et son frère aîné a toujours fait en sorte que tout se passe bien. Et lui, il s'est mis à produire de la drogue par passion de la chimie, pour les remercier de tout ce qu'ils leur ont apporté. Une vie stable. Une famille. Mais l'absence de réponse concernant Se Jun va le rendre dingue. Alors le voilà, devant le flic chargé de l'enquête.

Il lui dit d'abord qu'ils n'ont pas encore trouvé la raison de sa présence. Maliwan vient de lui parler de son petit ami, mort sur la scène de crime. Et visiblement, il ne sait pas pourquoi il était là. Visiblement, ces flics ne sont pas vraiment utiles.

Puis, il lui demande si son petit ami avait des relations avec un gang ou d'autres organisations du genre. Il ne semble pas convaincu qu'il ait été au mauvais endroit, au mauvais moment. Parce qu'il ne connaissait pas Se Jun comme lui le connaissait. Son petit ami avait beau vendre de la drogue, il ne le faisait pas n'importe comment. Et bien sûr, il est obligé de mentir. Mais il se contente d'un demi-mensonge. À quelques rares exceptions près, non, Se Jun ne connaissait pas de membres de gang ou de la mafia.

« Pas que je sache, non ».

C'est donc d'autant plus crédible que c'est vrai. Parce que non, il n'avait pas tant de relations que ça avec les gangs et mafias, et encore moins à se retrouver dans ce genre d'affrontements.

« C'était un garçon intelligent, il ne se serait jamais mêlé à ce genre d'histoires. Il avait un grand sens de la justice et la volonté de protéger son prochain ».

Oui, il était comme ça. Tellement qu'il choisissait parfois ses clients. Pour éviter à un camé trop camé de reprendre de la drogue. Tout comme il s'assurait toujours de la qualité de la drogue, c'est d'ailleurs comme ça qu'ils se sont rencontrés.

Il se redresse et le regarde. Il lui parle du portrait de la famille. Il est presque sûr que Se Jin, la sœur jumelle de Se Jun, n'a pas réellement pu leur parler. Quel dommage.

« Je ne peux qu'imaginer le genre de portrait qu'ils vous ont fait de lui, hein ? Bagarreur, agressif, rebelle et insolent ».

Il ricane. Il n'a jamais rencontré les parents de Se Jun. Mais il connaît bien son histoire. Connaissait. Maliwan détourne le regard, douloureusement. Son petit ami est mort. Et lui, il se retrouve seul, sans comprendre.

« Il ne faisait que protéger sa sœur, parce que les gens comme vous, vous continuez à penser que les adolescents qui souffrent de harcèlement ne sont pas assez importants pour être protégés ».

Il est peut-être un peu dur, mais dans le fond, il souffre, et il ne sait pas comment réguler sa peine autrement. Se Jun n'avait rien d'un mafieux ordinaire. Et d'ailleurs, il a toujours fait en sorte de lui éviter ce genre de rencontres. Donc, vraiment, il n'avait rien à faire là. Et si ce flic s'obstine à penser que son petit ami n'était qu'un délinquant alors il continuera à chercher sans lui. N'importe quoi. Il secoue la tête, commençant à penser qu'il n'aurait pas dû venir. C'est idiot. Ils n'ont jamais servi à rien, à quoi a-t-il donc cru ?

(OOTD)|| Je ne cachais pas ma déception après la réponse de mon interlocuteur. Cela ne m'arrangeait pas du tout qu'il ne sache pas. Ou peut-être que le disparu n'avait aucun lien avec les gangs et pas de bol, ils avaient décidé de se tirer dessus pile le jour où le jeune homme avait voulu visiter un hangar. J'y croyais pas vraiment aux coïncidences, à mes yeux il y avait forcément une raison qui avait amené Se Jun en ce lieu.

- Vous savez, on ne choisit pas forcément parfois. Il y a des moments où on se retrouve forcé de côtoyer des personnes qu'on n’apprécie pas.

Quand bien même le défunt était intelligent, il pouvait se passer des choses qui nous dépassaient. Je n'avais pas choisi de me faire broyer les mains par exemple, et pourtant c'était arrivé. On a beau se dire que jamais on ne trempera dans telle choses, c'était plus compliqué que cela la vie, et elle savait comment nous frapper en plus. Pour le moment, je ne faisais que des suppositions, même si ce que me racontait M. Chiraavee était intéressant. Bien loin du portrait que les parents avaient fait de leur fils. On aurait même pu croire qu'ils avaient été soulagés de sa disparition. En tout les cas, mon interlocuteur ne semblait pas les porter dans son cœur. Je ne les connaissais pas suffisamment pour me faire une idée sur eux, et encore moins leur histoire familiale.

- Un portrait dépend du point de vue de chacun. Si vous saviez celui qu'on a sur moi

Rétorquais-je avec un sourire en coin. Je n'étais pas le meilleur employé de l'année pour ainsi dire. Et rebelle, inconscient, indiscipliné étaient les mots qui sortiraient probablement de mon supérieur et de quelques collègues. Tandis que mon meilleur ami par exemple me donnerait surement des qualificatifs plus positifs. Enfin, j'espérais tout de même que cela serait le cas.

- En effet j'ai rencontré sa jumelle. J'ai eu aussi des témoignages de la violence dont il avait fait preuve envers d'autres pour la protéger. Malheureusement, M.Chiraavee, si personne ne vient porter plainte on ne peut rien faire de notre côté. Et sauf erreur de ma part je n'ai pas trouvé de dépôt de plainte de la part de la famille Bae.

Je n'étais pas indifférent aux harcèlements faits aux jeunes ou même aux adultes d'ailleurs. Mais le système était ainsi fait concernant la police. On ne pouvait pas intervenir si personne ne venait tirer la sonnette d'alarme. En enquêtant sur Se Jun pour savoir ce qu'il faisait dans cet entrepôt j'avais appris beaucoup de choses. Ses camarades d'écoles à l'époque n’avaient certes, pas vraiment bougé le petit doigt pour Se Jin mais ils n'avaient pas hésité à témoigner pour elle. C'était surement aussi car je les avaient menacés indirectement et fait culpabiliser d'être des lâches.

- Se Jun était quelqu'un de bien, je n'ai pas de doute sur ce sujet. Mais je cherche toujours à savoir pourquoi il se trouvait dans cet entrepôt. N'est ce pas la question que vous vous posez aussi ?

Demandais-je avant de me tourner vers mon ordinateur pour allez chercher le dossier de l'affaire. Je tournais ensuite l'écran vers mon interlocuteur. Normalement, c'était interdit mais je ne faisais rien "normalement". Au pire, je serai encore puni.

- Voici les photos qui ont été prises sur les lieux après le carnage. J'espère que vous ne venez pas de déjeuner

Rajoutais-je en les faisant défiler, jusqu'à évidemment tomber sur le corps carbonisé de "Se Jun".

(OOTD)|| Maliwan est convaincu qu'il n'avait rien à faire dans ce hangar parce que c'est le cas. Il n'avait pas les relations nécessaires pour être là, même s'il était dealer pour les Saelu. Le policier lui dit qu'on ne choisit pas toujours. Il le regarde simplement. Il n'a pas tort dans les faits, d'ailleurs, il acquiesce un peu, comme pour marquer son approbation. Mais il vient nuancer tout de même.

« Il m'en aurait parlé. S'il avait eu des ennuis avec des gens de la mafia ou des petits délinquants de gang, je l'aurai su ».

D'autant plus que Se Jun serait venu trouver de l'aide à ses côtés. Il lui aurait demandé de faire remonter les informations s'il avait eu un problème avec quelqu'un de chez les Saelu. Et si c'était quelqu'un d'autre, aussi. Il serait venu chercher sa protection. Il en est persuadé parce qu'il sait que son petit ami aurait tout fait pour protéger sa sœur. Il est loin d'imaginer que la pression était telle qu'il a dû protéger aussi Maliwan. Et parce qu'il y croit vraiment, Maliwan est vraiment sincère quand il dit ça.

Sur la question de portrait fait par la famille, il ne peut qu'imaginer ce qu'ils ont dit, basé sur ce qu'il sait de l'histoire de Se Jun et sur ce qu'il disait de ses parents. Et le policier répond qu'un portrait dépend du point de vue de chacun. Il penche la tête et plisse les yeux.

« Cela dépend du point de vue, mais si on creuse, au final on décrit la même chose même si on ne regarde pas par les mêmes normes ».

Enfin, ce n'est sans doute pas très clair, mais un trait de caractère peut effectivement être perçu différemment de l'un à l'autre, mais la raison est la même. L'insolence n'est pas forcément de l'insolence pour tout le monde selon la façon dont elle est faite et les raisons employées. Il ne peut pas dire que Se Jun était un chaton. Oui, il était agressif. Mais il ne se battait que pour protéger sa sœur, jamais pour le plaisir de se battre ou de faire du mal.

Maliwan tente de faire sortir de la tête de ce flic l'idée saugrenue que Se Jun pourrait avoir été lié à la mafia en raison de son comportement chaotique et du portrait négatif fait par ses parents. Ce n'est pas parce qu'il était agressif qu'il est entré dans la mafia, mais bien parce qu'il était à la recherche d'une famille et d'une protection. La suite le fait tiquer. Et comme cela ne semble pas spécialement indigner l'officier Zang que personne n'ait été là pour porter plainte pour protéger une gamine victime de harcèlement, il choisit de ne rien répondre plutôt que de perdre son calme.

La suite a tendance à l'apaiser. Il semble reconnaître que Se Jun n'était pas quelqu'un d'aussi horrible qu'on ne le prétend. Le policier ajoute qu'il cherche toujours à savoir pourquoi il était là et il lui demande si c'est bien la question qu'il se pose. Maliwan acquiesce. Oui, il veut comprendre. Et pour le moment, il lui manque des éléments.

Il le voit s'intéresser à son pc, puis tourner l'écran vers lui. Il lui montre des photos. Maliwan avouerait bien volontiers sa surprise de voir ces clichés normalement considérés comme des preuves. Cela pourrait très clairement être un vice de procédure. Heureusement, il y a peu de risques que quiconque des Saelu soit impliqué dans tout ça.

Il observe chaque photo avec attention. Il y a quelques traces de sang, des dégâts divers, les ravages des flammes, difficile de bien distinguer. Mais ce qui l'interpelle le plus ce que ce n'est pas une signature des Saelu. Rien dans ce qu'il voit ne le fait penser à sa famille.

Et lorsqu'il en arrive au corps calciné, sa gorge se serre. Vraiment très fort. Il se force à observer la photo. Il cherche. Mais de ce qu'il peut voir de l'angle et du décor, les proportions ne lui semblent pas déconnante. Ce corps, c'est celui de Se Jun. Il finit par détourner les yeux. L'image est gravée dans ses rétines. Le corps, avec tout ce qu'il faut sur lui des objets personnels de Se Jun, abîmés par des flammes, comme si tout avait brûlé en même temps. Il avait l'espoir fou que quelque chose lui sauterait aux yeux. Lorsqu'il relève les yeux sur l'écran, il demande :

« Sur l'une des photos, il y a des marques spécifiques, quelque chose semble avoir été là pendant l'incendie mais plus après, vous savez ce que c'est ? ».

Peut-être un coffre ? Une caisse ? Autre chose ? Ils ont peut-être retrouvé ça et les photos ont été prises après que ça ait été enlevé ? Ou peut-être que ce n'était déjà plus là ? Il n'est pas bien sûr de la forme que ça avait, mais c'était assez particulier pour être remarqué et remarquable.

« Et les caméras autour de l'entrepôt, elles ont filmé des choses ? ».

Des gens entrer et sortir peut-être ? Ou des véhicules ? Des choses qui expliqueraient qu'il était là ?

(OOTD)|| Je restais tout de même dubitatif à la réponse de l'homme. Je ne connaissais pas sa relation avec le défunt ou tout du même son intensité. Mais à la place de ce dernier, je n'aurai rien dit à la personne à laquelle je tenais pour la tenir à distance des problèmes ou d'un potentiel danger. J'en savais suffisamment après avoir enquêté depuis longtemps sur la mafia pour savoir qu'il était préférable de ne pas s'y frotter - même si personnellement avoir des mains en bouillis ne m'avait pas arrêté. Ce n'était pas pour rien qu'on me traitait de fou parfois. J'ignorais quand il fallait s'arrêter en vérité, même dans une autre enquête j'y allai tout le temps à fond jusqu'à ce qu'elle soit résolue. Celle dont je parlais actuellement avec M. Chiraavee en faisait partie. J'étais celui qui avait repris le bébé mais je piétinais depuis je devais l'avouer. Peut-être que mon interlocuteur du jour allait m'aider à débloquer ce mystère.

- Hum...admettons qu'il l'aurait fait, il n'a peut-être pas eu le temps...Vous savez la mafia peut aller assez vite pour faire taire certaines personnes.

Ils auraient pu en faire de même avec moi mais tuer un flic c'était quand même plus risqué qu'un civil. A la place ils m’avaient juste transmis un avertissement inoubliable.

M. Chiraavee connaissait la victime déjà, ce qui me permettait d'avoir un portrait de cette dernière. Surement meilleure que celle donnée par sa famille. Je devais comprendre pourquoi Se Jun se trouvait dans ce hangar.

- Si vous le dites...

Je n'étais pas du même avis mais cet homme n'était pas venu ici pour débattre sur les points de vue des qualités et des défauts. Vu comment il était arrivé énervé, il ne partira pas sans avoir quelque chose entre les mains. Malheureusement, je n'avais rien à lui offrir et en plus accusé la police de n'avoir pas fait son boulot concernant la sœur m'avait un peu agacé. Comment est-ce qu'on était censé deviner lorsqu'une personne se faisait maltraiter par ses camarades ? Ce n'était pas uniquement la police qui était aveugle mais aussi l'école et ses parents. A la place de lui sortir une remarque cinglante, je lui montrais les photos prises sur le lieu du crime. Ce n'était pas beau à voir et je gardais un œil sur M. Chiraavee si jamais il se sentait mal ou aurait une réaction suspecte. Après tout, je ne connaissais pas cet homme qui s'était présenté comme étant le petit ami de la victime sans aucune preuve là-dessus. Qui sait si la mafia ne l'avait pas envoyé pour savoir où en était l'enquête après tout ?

- C'est un hangar, évidemment que des trucs ont dû être déplacés avant notre arrivée

Rétorquais-je d'une voix calme tout en fixant l'endroit où apparaissaient les marques dont parlait mon interlocuteur. J'avais bien sûr envoyé tout ça aux spécialistes pour analyser les photos - ces dernières pouvaient en dire beaucoup plus que les vivants parfois.

- Oui et non. Disons que l'enregistrement de ce jour a magiquement disparu

Je ne pouvais pas dissimuler mon agacement là-dessus. Ce qui donnait toutefois une idée sur le fait que ce n'était pas des débutants non plus qui avait fait le coup. Il y avait une autre personne plus intelligente derrière, peut-être même que c'était elle qui avait brûlé le corps - pour quelle raison ? - et supprimer la vidéo.

- J'ai bien peur que la clé de cette affaire se trouve sur votre petit ami M. Chiraavee...D'ailleurs avait-il un signe distinctif ? Un tatouage ? Des bijoux qu'il portait tout le temps ?

Je ne savais pas quelle piste j'étais partie maintenant mais cette question m'était passée par la tête. Évidemment, le corps brûlé avait été envoyé au médecin légiste et tout semblait coordonner avec le portefeuille retrouvé avec. Mais si j'avais bien appris une chose depuis que je travaillais à Bangkok : il ne fallait être sur de rien.

(OOTD)|| Maliwan soupire. Ce flic ne semble pas réellement l'écouter. Bien sûr, il ne peut pas comprendre. Mais Se Jun avait un sms d'urgence, il aurait pu le prévenir de n'importe quoi. Il sait. Maliwan ne doute pas une seule seconde que son petit ami serait venu le trouver. Comment le pourrait-il ? S'il savait. S'il savait que Se Jun s'est sacrifié pour le protéger, il remuerait ciel et terre pour trouver le responsable et lui trancher lui-même la gorge.

Il ne cherche pas à discuter plus. Parce qu'il voit bien qu'il ne pourra pas faire changer d'avis ce flic. Pour lui, et il en est sûr et certain, Se Jun était au mauvais endroit au mauvais moment, même s'il ne s'explique pas pourquoi il était là. Cela reste un mystère et il ne parvient pas à trouver la réponse à ses questions. Mais il se rend compte que venir ici n'était pas une bonne idée. Les flics sont toujours bornés, hein ? Ils s'arrêtent au plus évident.

S'il finit par reconnaître que Se Jun n'était pas aussi horrible qu'on le lui a décrit, il n'en reste pas moins borné et idiot. Mais Maliwan se doit d'être silencieux et de ne pas se laisser emporter. Il se doit de faire attention à ce qu'il dit et à ce qu'il fait.

Il lui montre tout de même les photos. Et il ne voit rien. Rien de très étonnant. Voir le cadavre de son petit ami l'affecte néanmoins plus qu'il ne l'aurait pensé. C'est douloureux dans tout son être même s'il parvient à ne pas trop le montrer. Il remarque tout de même quelque chose qui semble avoir bougé. Il le regarde et pose une question. La réponse le fait tiquer et pincer les lèvres. Il l'agace vraiment. Mais encore une fois, Maliwan se tait. Il conserve son calme et sa neutralité.

Quant aux caméras de surveillance, il est évident qu'elles ont été supprimées. Il soupire. Les gens qui ont fait ça ont masqué leurs traces bien évidemment. « C'est aussi le cas de celles des bâtiments autour ? Des rues qui mènent à l'entrepôt ? ». Parfois, les criminels peuvent être arrogants ou négligents. Alors autant savoir. Mais cela indique tout de même qu'ils sont malins et expérimentés. Ce qui n'est pas très bon signe. Même si cela pourrait être n'importe qui d'autre. Tous les crimes ne sont pas commis par la mafia.

Il lui demande ensuite si son petit ami avait des signes distinctifs. Il répond : « Plusieurs tatouages oui, mais j'ai bien l'impression qu'ils ont brûlé vu que ce que j'ai vu sur les photos ». Cette fois, il ne peut réprimer un haut le cœur. « Il portait un bracelet. Je le lui avais offert ». Il lui décrit un bracelet en or blanc, avec le symbole coréen marquant l'appartenance à une famille. Il le regarde simplement. Se Jun et son sauveur auront eu la précaution de le déposer sur le cadavre dont il s'est servi pour se faire passer pour mort, donc, il devrait se trouver dans les pièces à convictions. « S'il s'est attiré des ennuis, alors c'est forcément dans d'autres cercles que ceux que nous fréquentions ensemble. Vous devriez chercher du côté de sa famille, de ses fréquentations au lycée ». Peut-être cela vient-il de son passé ? Sinon, il s'agit alors de gens qu'il ne connaît pas. Donc d'endroits qu'il aurait commencé à fréquenter sans lui en parler. « Sinon, c'est forcément dans de nouveaux endroits. Des endroits qu'il ne fréquentait pas avant ». Car sinon, Maliwan saurait. Il aurait entendu des rumeurs. Mais là, rien. Seul le silence résonne sur la mort de son petit ami. Et c'est très frustrant.

(OOTD)|| Je retenais un soupir face aux questions de mon interlocuteur. A croire qu'il pensait que la police c'était simplement contenté d'attendre que le temps passe. Evidemment que les caméras autour du hangar avaient été analysé mais il n'y avait pas vraiment eu d'indice important et la majorité des personnes filmés ce soir-là était muni d'une capuche ou bien d'une casquette afin de dissimuler leur visage. Rien n'était laissé au hasard chez les gangs, j'en savais quelque chose depuis le temps que je leur courrais après. J'étais surtout frustré de ne pas pouvoir aider plus Maliwan qui semblait désespéré par la disparition de la victime. Il y croyait vraiment que ce n'était pas son petit ami qui était mort. Le déni faisait partie d'une étape dans le deuil.

- Oui nous avions déjà regardé ces caméras monsieur Chiraavee et cela ne nous as pas donné d'éléments importants pour l'enquête malheureusement.

Je n'allai pas lui mentir en lui racontant que c'était en attente d'analyse alors que non. Cette affaire avait en plus failli être classé si je n'avais pas lever la main pour les mettre dedans. J'ignorais si j'arriverai à la clore tellement il y avait du flou autour de cette fusillade.

- D'accord, je verrais avec l'équipe scientifique s'ils ont trouvé ce bracelet en or mais les criminels l'ont peut-être embarqué aussi

Après tout, l'or, ça valait cher surtout si c'était du vrai. Je notais tout de même l'information sur un papier au cas où. Après tout, il fallait bien essayer.

- Sa famille avait de mauvaises fréquentations ? Le lycée c'est mal passé ?

Demandais-je même si je doutais que la piste scolaire avait quelque chose à voir là-dedans. Ca ne résolvais pas l'enquête de toute manière pour trouver la raison de ce meurtre abominable. Pourquoi brûler ce corps ? C'était vraiment bizarre.

- Il me semble que c'est vous qui connaissiez le mieux la victime alors on ne peut pas deviner les endroits qu'il ne fréquentait pas d'habitude. A l'époque, des magasins, des bars avaient été interrogés à son sujet pour savoir s’il l'avait vu mais peu ont répondu positivement à cela. Votre petit ami était aussi discret qu'une souris.