Iseul avait dit au revoir à Charly, le serrant affectueusement dans ses bras, avant de quitter l'appartement pour être sur de ne pas croiser la mère du petit. Un manège qui durait depuis trois ans déjà. Ca ne le dérangeait pas plus que ça, le fait que Yoo Go n'ait pas dit à son ex qu'il était avec un mec. En fait, tant que lui avait sa dose d'attention, il se foutait un peu de tout.

Installé sur la terrasse d'un café plus loin, regardant l'entrée de leur immeuble pour voir la femme venir chercher le gamin et repartir, il fumait tranquillement avec un verre devant lui. Comment ça c'était même pas le midi ? Et alors, il avait bien le droit à un verre d'alcool peu importe l'heure ! Attendant de voir l'adulte et le fils s'éloigner, il laissa l'argent sur la table, écrasa sa clope dans le cendrier et rentra chez eux. Enfin, chez son mec en tout cas. Parce que oui, même s'il passait le plus clair de son temps ici, Iseul avait aussi son propre appart'.

Une fois rentré, le blond retire ses chaussures et attrape une bouteille de whisky se trouvant dans un placard en hauteur, loin des petites mains de Charly donc. Se laissant ensuite tomber dans le canapé pour l'ouvrir et en prendre une bonne gorgée. Avant de sortir de quoi se rouler un joins avec une certaine minutie.

- Yoo Go ?!

Il l'appelle, voulant qu'il vienne près de lui. Iseul avait besoin d'un peu d'attention, d'affection. De juste sa présence à ses côtés aussi. Maintenant que son fils n'était plus là, le père pourrait avoir toute son attention fixée sur lui uniquement. Petit plus qui le remplissait de joie à l'avance. Cette dépendance, il l'assumait totalement. Comme toutes les autres d'ailleurs.

Tu te concidères chanceux d'avoir Iseul. Ça fait trois ans que ton petit tour de magie dure et il reste patient envers ce caprice, un caprice qu'est de rester discret et invisible aux yeux de ton ex. À chaque deux semaines, il doit littéralement se cacher dans l'appartement ou sortir le temps que la mère de Charly arrive et le ramasse. Tu es incapable d'exprimer ta gratitude envers sa compréhension.

Sorti sagement, tu étais seul dans l'appartement avec ton garçon. Il avait déjà préparé son sac et vous regardiez la télévision en attendant de son arrivée. À l'heure, comme toujours, elle était si prévisible. À l'heure tapante tu entendais la sonnette. Tu te levais pour ouvrir la porte, la laisser rentrer pour qu'elle puisse convaincre son fils de la suivre. C'était toujours le même cinéma avec le petit, il ne voulait jamais partir.

Après une partie de promesse et de calins, tu mômes partait la tête baissée avec sa mère. La porte se refermait derrière et tu soufflais. Tu l'adorais ce petit, mais il te vidait. Fatiguant de l'avoir que pour deux jours à toutes les deux weekends. Tu t'éloignais, allais faire un tour à la toilette pour te rafraichir le visage alors que tu entendais la porte s'ouvrir. Ton mec revenait sagement. Il t'appelait, tu le rejoignais.

Tu le regardais rouler son joint habituel dont tu ne rechignais aucunement. Tu t'avançais, passais ton corps par-dessus l'accoudoir du divan, appuyais un peu de ton poids contre son corps, faisait pression tout en t'avançant , tu cherchais ses lèvres des tiennes.