Aujourd’hui était presque une journée comme une autre. Tu l’avais commencé en promenant ton petit amour H̄ima. C’était ta petite chienne, ton petit ange. Elle avait fait son pipi matinal contre son arbre de prédilection. C’était véritablement son arbre à elle ! Ni toi, ni tes frère et sœur n’allaient s’y asseoir. De toute façon, c’était quand même prendre le risque de se poser contre de l’urine séchée…
Et ce n’était définitivement pas ton truc. Alors tu avais cédé à ton petit bébé un des arbres de la propriété.
Puis était venu le temps de sa petite… Crotte matinale.
Ahh quelle joie.
Si ta chienne était parfaite, son seul défaut était sans doute de sortir de petits immondices, à l’aspect et l’odeur aussi repoussant l’un que l’autre ! Et bien entendu H̄ima semblait s’être entendu avec sa nounou. Oui parce qu’il était hors-de-question pour toi de la laisser seule sans compagnie. Lorsque tu quittais ta villa, et que ton frère et ta sœur partait également, tu faisais venir une nounou pour elle. Ça te permettait de partir l’esprit tranquille !
Et donc, H̄ima avait choisi de crotter sur ta pelouse, avant l’arrivée de sa nounou. Et c’était gênant. Parce que toi, tu ne ramassais pas les crottes.
Non, non, non.
Tu détestais ça.
Et en règle générale, si ce n’était pas ta nounou qui s’en occupait, c’était un domestique. Et s’il n’y avait ni l’un ni l’autre… Eh bien… Tu suppliais soit ton frère, soit Kesarin.
Tu ne t’étais jamais trouvé dans cette situation : Toi, seul dans la maison avec un excrément de ta chienne.
Quelle horreur.
Et il n’était pas non plus question de partir et de laisser… Cette chose… Sur la jolie pelouse !
C’était peut-être ton côté maniaque… Mais tu savais que tu allais y penser toute la journée, quitte à appeler chez toi pour t’assurer que la nounou avait bien ramassé ses crottes (tu étais même prêt à demander une photo pour attester de la véracité des propos de la jeune femme).
Au final, tu avais ramassé la Chose, avec un millier de mouchoirs en papier entre tes doigts, des gants en caoutchouc que tu jetterais sans hésitation après, un masque sanitaire sur le visage et une pince sur ton nez en prime.
Quoi, tu en faisais trop ?... Peut-être. Surtout que durant l’extraction des excréments, tu avais crié tout ton dégoût, les yeux à moitié fermé, jusqu’à ce qu’enfin, l’immondice soit évacué dans un sac poubelle, hermétiquement fermé.
Après une séance de douche de désinfection, tu allas te préparer pour l’université. Tu avais un cours en début d’après-midi, et surtout, tu devais faire visiter l’université à son principal donateur le matin. Ce n’était pas réellement une joie, mais il le fallait, pour le bien de ton université. Et puis ça serait l’occasion de voir quelle tête avait ce genre de donateur. Tu étais plutôt habitué aux hommes d’affaires de ta famille, les Chinda.
Habillé, coiffé, maquillé, apprêté, tu pu confier ta chienne à la nounou qui arrivait à l’heure, comme toujours.
De ton garage ne sorti non pas ta chère Lamborghini de compétition, mais ton autre voiture de sport, une jolie bentley noire. C’était en général la voiture que tu prenais lorsque tu te rendais à l’Université.
Sur la route, tu activas le mode décapotable, pour pouvoir profiter de la brise agréable et des premiers rayons de soleil printaniers. Arriver sur les lieux te prit moins de temps que d’ordinaire, alors tu en profitas lorsque tu te garas à la place que tu utilisais habituellement.
Après être sorti de ton véhicule de luxe, tu t’appuyas tranquillement sur le capot, ton smartphone à la main et ta sacoche d’université de haute manufacture déjà sur ton épaule. La hanse était parfaite pour ne pas abîmer la veste de costume italienne que tu portais.
Si ta tenue n’était pas forcément passe partout, il s’agissait d’une tenue plutôt sobre pour toi. Et puis personne n’irait te faire de reproches, tu étais le premier étudiant de ta promo depuis que tu étais arrivé à l’Université.
Après ton petit bain de soleil, tu allas regarder les photos que la nounou de ta chienne t’envoyait. Enfin… Tu regardais, et gagatisais à haute voix, visiblement heureux et d’excellente humeur (oui malgré la crotte que tu avais ramassé plus tôt). Le temps défila doucement, jusqu’à l’heure de ton rendez-vous. Le « généreux donateur » devait te retrouver à l’entrée principale pour commencer la visite par le début…
Ft. : Lee Jong Suk (crédit : Junny) Localisation : SUKHUMVIT — ( south side ) Âge : 34
Re: Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu. ft Song Min Jun écrit Dim 15 Mai - 10:03
Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu.@Song Min Jun & @Chinda Nakharin C’est pour un homme que je me suis montré si généreux avec cet établissement. Plus particulièrement pour un amant qui est professeur en commerce international ou quelque chose comme ça. Je trouve ça ennuyant et je n’aime pas qu’il me parle de son travail. Ça me rappelle mes années d’étude à Londres et bien d’autres mauvais souvenirs mais tout ça n’a aucune importance car je me suis trouvé une nouvelle distraction.
Au début, je comptais trouver une excuse pour ne pas avoir à subir une fastidieuse et ennuyante visite des locaux mais quand son nom a attiré mon attention dans la liste des élèves, j’ai su que c’était lui que je voulais. J’ai accepté d’être reçu comme généreux donateur mais j’ai exigé qu’un étudiant me fasse visiter les lieux et pas n’importe lequel, celui de mon choix. Personne n’a rien trouvé à y redire. Vu le nombre de zéro que comptait ma donation, il valait mieux qu’on me dise oui. Voilà comment je me suis retrouvé à avoir rendez-vous avec Chinda Nakharin, étudiant en commerce international qui n’aura malheureusement pas la joie d’être ma nouvelle proie, pas parce qu’il n’est pas à mon goût mais parce que je l’ai déjà dévoré avant de piétiner son cœur il y a bien longtemps. Ce souvenir fait naitre un sourire sur mes lèvres et je me demande quel sera sa réaction lorsqu’il me verra. Rien que d’y penser j’en tremble d’excitation.
Nakharin est déjà là lorsque je me présente devant lui, sur le lieu convenu pour débuter la visite. Retirant mes lunettes de soleil, je me plante sous son nez en lui adressant mon plus beau sourire : « Bonjour mon trésor. Ça fait longtemps depuis la dernière fois. » Et je dois dire qu’il est encore plus beau et sexy qu’à l’époque. Au point que je regretterais presque de l’avoir si mal traité. Non pas que je trouve que j’y suis allé fort, non je me dis que si je ne l’avais pas fait autant souffrir, j’aurais pu remettre le couvert avec lui une dernière fois maintenant qu’il a pris en maturité et qu’il semble encore plus appétissant. « Désolé du retard. Tu sais ce que c’est la circulation à Bangkok. » Est-ce qu’il a compris que j’étais celui qu’il attendait ? « Alors, tu me fais visiter ? »
Décidément, le fameux « généreux donateur » de ton département était en retard. Comment pouvait-il être en retard à un tel rendez-vous ? Alors que c’était lui qui l’avait réclamé !
Tes professeurs te l’avaient suffisamment répété, tu ne devais pas être en retard, le donateur avait expressément demandé ta présence, et pas celle d’un autre. Tu représentais à la fois ton département, et l’université. Notamment par ton titre de meilleur de ta promo dans ton département.
Si ça ne tenait qu’à toi, tu serais resté chez toi avec ta chienne, tu aurais déjeuner tranquillement, tu serais peut-être allé faire un tour en attendant les cours…
Bref, tu aurais trouvé une activité plus intéressante qu’une visite de ton université…
Mais soit, tu étais là, et tu en avais pris la responsabilité. Tu allais faire honneur à ton école.
Seulement voilà.
Tu n'auras jamais cru que le donateur généreux, serait en fait une connaissance. Et même bien plus.
Ton odorat sensible fut le premier à t’avertir alors que tu étais sur ton portable, à envoyer des sms à Aemu, un ami que tu connaissais depuis 2 ans maintenant. Ami… et panseur de plaies de tes nombreux chagrins d’amour, ahem.
Dès que tu sentis le parfum de cette personne, tu pensas : ‘’ Tiens, cette personne porte le même parfum que Min Jun ‘’
Et cette pensée te fis atrocement souffrir. Parce que cet homme, c’était le premier que tu avais aimé. Sincèrement. Jusqu’alors, tu n’avais jamais osé accepter de sortir avec qui que ce soit, et tes frère et sœur te surprotégeaient peut-être un petit peu trop à ce niveau-là.
Mais avec Min Jun, alors que tu avais à peine 18 ans, tu avais eu toutes tes premières fois. Il avait pris ton cœur, ta virginité… Tu avais eu milles et un projet avec lui, comme par exemple de lui rendre visite en Corée du Sud et de faire un road trip avec lui là-bas une fois que tu aurais eu ton permis de conduire (chose que tu as aujourd’hui).
… C’était sans compter sur le fait qu’il t’avait par la suite poignardé en plein cœur.
Alors oui, sentir son parfum qui avait tant fait battre ton cœur d’artichaut sur une autre personne, ça te rappelait une tonne de souvenirs. Et ils étaient tous douloureux (même ceux qui étaient normalement heureux).
Le second indice, ce fut la voix de l’homme qui planta ses luxueuses chaussures devant toi, et le surnom qu’il utilisa pour s’adresser à toi.
Dès cet instant, ton sang se glaça, et tu fixas ton téléphone sans le voir.
Ton estomac se contracta si fort que tu faillis rendre ce que tu avais mangé chez toi.
SON trésor ?... Il n’y avait qu’une seule personne qui t’avait appelé ainsi jusqu'alors. Tu avais d’ailleurs interdit à tes autres ex-petits amis de t’appeler de cette manière, ce surnom t’insupportait désormais. Tu le trouvait mensonger.
Tu relevas lentement ton regard vert d’eau de ton smartphone pour aller le planter…
Dans le regard de Min Jun.
C’était lui.
Il était là, devant toi. Après 4 ans.
Après… Avoir couché dans le lit où il t’avait pris pour la première fois. Après avoir accueillit tu ne sais combien de conquêtes dans les mêmes draps où il te murmurait de douces déclarations d’amour.
C’était… Bien lui.
Tu te sentis pâlir, et tes yeux être à deux doigts de s’humidifier.
Tu étais vraiment à un cheveu de pleurer tellement la blessure qu’il t’avait infligé était encore vivre.
Et le pire de tout ?... Tu n’étais pas totalement sûr de ne plus être amoureux de lui. Tout du moins, tu étais certain que tu ne le détestais pas, malgré ce qu’il t’avait fait.
Oh tu lui en voulais à en crever, bien sûr. Mais tu ne te sentais même pas capable de lui lever la main dessus.
« … ça fait 4 ans. »
Ta voix était plus grave qu’à votre dernière… Entrevue. Et aujourd’hui, alors que tu étais terriblement bouleversé, elle était encore plus rauque. Tu te raclas d’ailleurs la gorge, avant de détourner nerveusement ton regard clair. Tu te décollas de ton capot pour te donner une certaine contenance en enfonçant tes mains qui étaient toujours aussi petites dans tes poches. Tu ne voulais pas qu’il puisse voir tes quelques tremblements.
Si tu avais énormément changé physiquement, ton hypersensibilité était toujours d’actualité.
Prenant ton courage à deux mains, tu allas planter ton regard dans le sien, en essayant de lui lancer le plus noir des regards et en priant pour ne pas échapper de larmes. Tu n’étais pas sûr d’avoir réussi à cacher ta douleur vive et le reste d’affection que tu pouvais encore lui vouer.
« Ne m’appelle plus comme ça, ce surnom n’a plus… Lieu d’être. »
Ouch… Tu n’avais même pas été capable de parler d’une traite.
La tête subitement lourde, tu lui tournas le dos pour sortir tes clefs de voiture et déclencher avec un bouton la capote de ta voiture. Elle s’activa instantanément et reprit place en quelques secondes. Par la suite tu verrouillas ta bécane sans te retourner vers lui.
Tu aurais aimé juste tomber sur lui par hasard et pouvoir t’enfuir loin de ce lieu maudit… Mais malheureusement, tu avais deviné qu’il revenait encore une fois jouer les bourreaux. Tu ne savais pas comment, mais il t’avait retrouvé et avait demandé à ce que tu lui fasses visiter l’université.
Pour quelle raison ? Est-ce qu’après 4 ans il allait te donner une explication ? Des excuses ?...
Tu n'étais sûr de rien.
« … Suis-moi, on va commencer par l’entrée principale. »
Tu t’étais résigné, car même si sa présence te rendait malade et te mettait la tête à l’envers, tu ne pouvais pas faire faux bond à l’un des plus gros donateurs de ton université. Tu prenais tes responsabilités à cœur.
Stressé mais la tête haute, tu te tournas légèrement vers lui pour rester de profil, lui montrant que tu l’attendais. Tu sortis l’une de tes mains des poches de ton pantalon en cuir pour aller tripoter entre ton index et ton pouce la chaîne que tu avais autour du cou. C'était un tic nerveux que tu avais depuis longtemps, et il le savait. Mais tu ne pouvais pas t'en empêcher, et ça aussi, il le savait.
Toi qui étais si sociable et doux, tu étais maintenant froid, en colère… Et surtout profondément blessé.
Ft. : Lee Jong Suk (crédit : Junny) Localisation : SUKHUMVIT — ( south side ) Âge : 34
Re: Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu. ft Song Min Jun écrit Mar 17 Mai - 5:48
Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu.@Song Min Jun & @Chinda Nakharin Je lui fais encore de l’effet, c’est une évidence et voir son visage pâlir de cette façon réconforte mon cœur meurtri. Ce n’est pas Nakharin qui m’a brisé le cœur, c’est moi qui ai brisé le sien. J’y ai pris beaucoup de plaisir et peut-être est-ce pour cette raison que le karma m’a puni par la suite. Malheureusement je ne crois ni au karma, ni au destin et je n’aurais donc aucun scrupule à l’aimer à nouveau pour mieux piétiner son cœur. Parce que la vie est ainsi faite. L’amour n’est là que pour nous faire souffrir et punir les naïfs qui tombent dans le piège du sentimentalisme.
Est-ce qu’il va pleurer ? C’est une perspective qui me plairait mais il est devenu un grand garçon et je vois bien qu’il se fait violence pour pouvoir ravaler ses larmes. Brave garçon ! Tu seras bientôt récompensé, ne t’en fais pas.
Je souris légèrement à ses paroles. Oui, ça fait quatre ans et il est encore plus à croquer avec quelques années de plus. Et cette manière qu’il a de vouloir me tenir tête, mon dieu je trouve ça terriblement sexy. Nakharin n’est plus un enfant, c’est un homme et je suis curieux de voir s’il a appris des choses depuis notre dernière fois. « Tu as raison, ce n’est pas le moment pour ça. » J’ai parfaitement compris ce qu’il voulait dire mais je fais mine du contraire. De toute façon aucune de ses paroles ne me heurtera. Je n’ai aucun regret, si ce n’est de ne pas m’être ménagé une issu de secours mais ce n’est pas bien grave. Au contraire, plus le challenge sera difficile, plus je vais aimer ça. D’ailleurs j’ai parfaitement relevé le trouble dans sa voix. Nakharin est à fleur de peau et je me demande combien de temps il mettra avant de me tomber dans les bras. « Je te suis Nakharin. » Je souffle ces quelques mots en m’attardant un peu plus sur son prénom. J’aimais le susurrer de cette manière contre sa peau lorsque nous faisions l’amour. C’était érotique et excitant. Est-ce qu’il s’en souvient ? J’en suis sûr. Il n’a cependant pas le temps de me faire la moindre remarque car un membre de l’administration vient nous saluer, ou plutôt me saluer. Automatiquement, j’en profite pour me rapprocher de Nakharin après avoir échangé des formules de politesse et expliqué que j’avais un charmant guide qui s’était proposé de me montrer où déjeuner sur le campus et de passer sa pause déjeuner avec moi après la visite. Après avoir exposé mon odieux mensonge, je me tourne vers mon cadet et lui adresse mon plus beau sourire. L’administratif est de son côté ravi et nous souhaite une bonne visite, faisant par la même occasion, comprendre à Nakharin qu’il doit me traiter avec les égards que je mérite.
Pourquoi avait-il fallu que ton rendez-vous d’aujourd’hui soit si catastrophique ?
Pourquoi… Min Jun avait cherché à te revoir ?
Quand bien même le hasard l’avait amené à devenir donateur pour ton université, pourquoi t’avait-il ainsi forcé la main après tout ça, à t’obliger à devenir son guide pour une matinée.
Il n’avait jamais cherché à te joindre après que tu l’ais surpris… Dans sa suite, au sein même de l’hôtel Chinda où vous vous étiez rencontré… Dans les bras d’un autre homme… Dans ce que tu considérais jusqu’alors comme vos draps… À lui offrir ce qu’il t’avait toujours refusé.
Donc, ta question était tout à fait légitime. Pourquoi te recontacter de cette manière, après s’être fait chevaucher sous tes yeux il y a de ça 4 ans, après t’avoir brisé le cœur et quitté le pays sans un mot…
Pourquoi… Pourquoi… Pourquoi…
Tu avais eu… Si mal. Vraiment, tu avais eu l’impression que l’on t’avait soudainement rappelé que ton cœur ne t’appartenait plus, et qu’il était en morceaux, après avoir subit milles et une tortures. Tu avais eu l’impression de mourir, et ça t’avait d’ailleurs traversé l’esprit à l’époque.
Heureusement, sans que tu n’ai le temps de tenter quoi que ce soit, ta sœur et ton frère t’avaient suffisamment soutenu pour que rien de mal ne t’arrive.
Tout du moins, pour que plus rien de mal ne t’arrives.
Luttant toujours pour ne pas échapper de larmes face à ses souvenirs aussi brûlants que poignants, tu devais te mordre la langue presque au sang pour rester connecter à la réalité. Et… C’était compliqué.
Est-ce que tu allais vraiment être capable de le faire visiter jusqu’au bout ? Et est-ce que tu serais en état de suivre les cours de cet après-midi ?
Tu en doutais fortement à l’instant.
Surtout lorsque, en apercevant son sourire, tu ne pu t’empêcher qu’il était toujours aussi beau.
Et oui…
Vous n’avez jamais vraiment rompu cette fois-là. Tu l’avais vu, et tu étais parti sans demander ton reste, le plus loin possible. Et puis plus rien. Pas d’explications, pas de discussion. Rien.
Le néant.
Ton cœur n’avait pas réellement tourné la page, il s’était juste mis en pause, et peut-être qu’il avait aussi cherché à compenser en tentant de trouver l’amour ailleurs. Oh, tous les autres petits amis que tu avais eu suite à cette relation catastrophique, tu les avais aimés, comme pour Min Jun. Mais, c’était différent.
La magie du premier amour, sans doute.
…
Ou la malédiction.
Blessé par son sourire et son air léger, tu te renfrognas un peu plus. Tu lui en voulais, mais tes sentiments étaient encore là, quelque part. Tu le sentais… Et tu te savais incapable de pouvoir le cacher sur le long terme.
Tu lui avais interdit de te rappeler ‘’son trésor’’, et il avait fait une pirouette. Tu savais qu’il avait compris. Il n’y aurait plus jamais de moment pour qu’il puisse te redonner ce genre de surnom affectueux, il en avait perdu le droit.
Tripotant toujours ta chaîne, tu tentas de conserver une distance de sécurité professionnelle, comme pour te protéger.
Te protéger de quoi ?...
D’après son regard sur toi, tu pouvais quand même dire qu’il n’était absolument pas clair sur ses intentions. Et ça te mettais sur les nerfs. Surtout que… Tu étais d’une tactilité extrême. Et tu avais à tes côtés une personne que tu avais aimé sincèrement, et que tu aimais toujours. Sentir son parfum non loin de toi, ou entendre sa voix te poussait inconsciemment à vouloir te blottir contre lui, respirer à plein poumons dans son cou, et lui quémander toutes les caresses et toutes les tendresses dont tu avais été privé ces 4 longues dernières années.
Mais tu ne pouvais pas. Tu ne le devais pas.
Tu ne pouvais pas lui refaire confiance, et ça, ta fratrie te l’avait rappelé, encore et encore après ton premier chagrin d’amour.
…
Pourtant, ta volonté s’effrita lorsque tu entendis sa voix murmurer ton prénom.
Et il ne le prononça pas de n’importe quelle manière.
Il…
Un violent frisson te parcouru et une chaire de poule recouvrit tes bras, ton dos et ta nuque. Ton estomac s’était contracté… De manière agréable, et malgré tout ton bon vouloir, ton visage qui demeurait toujours un livre ouvert se colora légèrement, malgré ton fond de teint plutôt couvrant. En tout cas, il l’était bien assez pour recouvrir tes taches de rousseur, celles-ci même que Min Jun affectionnait à l’époque.
Ugh…
Tu le fusillas du regard sans être crédible, tu le savais bien, et tu entrouvrit tes lèvres maquillées, les sourcils froncés, bien décidé à lui dire qu’il n’avait pas non plus le droit de t’appeler par ton prénom (chose stupide, étant donné que tu lui avais permis sans te rendre compte de te tutoyer, tu lui aurai donc demandé de te tutoyer en t’appelant par ton nom de famille).
Heureusement pour toi, un membre de l’administration intervint. C’était d’ailleurs la même personne qui t’avait demandé cette visite, en t’expliquant à quel point c’était important pour l’université, pour ton département… Il n’avait absolument pas été menaçant, connaissant évidemment ton nom et ta famille, mais il avait été suffisamment insistant pour que ta gentillesse réponde.
Tu avais refusé de les mettre dans les ennuis en refusant, et maintenant tu te trouvais là.
Debout, pâle, le regard pourtant fier et droit mais infiniment blessé. Tu devais en plus faire mine de bien aller pour ne pas inquiéter l’homme, et même le rassurer quant à la suite de la visite.
En entendant Min Jin mentir éhontément en expliquant que tu avais proposé de manger avec lui et de passer du temps après la visite, tu mordis ta lèvre inférieure violemment pour ne pas le contredire immédiatement.
Que cherchait-il à la fin ?!
Plus ça allait, et plus tu étais sur les nerfs.
En regardant l’homme de l’administration tourner les talons, tu te tendis de nouveau en serrant le poing sur la hanse de ta sacoche.
« À quoi tu joues Min Jun ? »
Te rendant compte que même si le hall de l’entrée était désert, les murs pouvaient avoir des oreilles, et tu ne voulais pas forcément faire une scène sur un lieu public. De toute façon, c’était 4 ans trop tard. De l’eau avait coulé sous les ponts. Tu n’avais qu’à supporter cette terrible matinée, le repas, et… Quelques minutes après. Tu ne lui accorderais pas plus.
Tu lui avais déjà beaucoup trop donné.
« Laisses-tomber. Suis-moi, on continue la visite. »
Sans un regard pour lui, les épaules crispées, et tes doigts toujours enroulés autour de la chaîne, tu commenças à marcher sans réellement l’attendre.
Tu avais eu un besoin soudain de t’éloigner de lui. Ce qu’il était capable de provoquer en toi après toutes ces années… C’était dangereux. Dès que tu le pourrais, tu enverras un message à ton ami Aemu, avec un peu de chance, il sera libre... Ta fratrie sera au courant du ''retour de Min Jun'' bien sûr, mais tu savais aussi que leur réaction vis-à-vis de l'homme serait... Violente. Et tu n'aimais pas ça.
« De ce côté-là, ce sont les bureaux administratifs. Il y a quelques salles de classe aussi mais elles sont peu utilisées. Et de l’autre côté, il y a le restaurant universitaire où tu iras manger après. »
Oui, tu avais dis ‘’tu’’ , car même si tu allais l’accompagner, tu ne pourrais rien avaler.
Ft. : Lee Jong Suk (crédit : Junny) Localisation : SUKHUMVIT — ( south side ) Âge : 34
Re: Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu. ft Song Min Jun écrit Mar 24 Mai - 10:53
Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu.@Song Min Jun & @Chinda Nakharin A quoi je joue ? Il devrait pourtant le savoir et c’est pour cette raison que je me contente d’esquisser un sourire sans répondre. De toute façon il n’attend rien de moi et c’est pour cette raison qu’il décide de passer à autre chose. Si c’est ce qu’il veut, je me contente alors de le suivre sans rien dire, esquissant simplement un léger sourire. Après tout, je suis particulièrement heureux de la tournure que prennent les choses. Mon guide est un très joli garçon, que j’ai autrefois goûté de mille et une façons. Le revoir me met de bonne humeur et savoir à quel point j’ai marqué sa vie suffit à mon bonheur. D’ailleurs je pourrais décider d’en rester là et de ne pas le torturer davantage malheureusement pour lui, il est encore plus séduisant qu’autrefois. Il a un côté homme qu’il n’avait pas il y a quatre ans et qui me donne envie de le goûter à nouveau.
Mon sourire s’étire un peu plus lorsqu’il laisse entendre que je déjeunerais seul. Il veut déjà me fuir ? Est-ce trop dur pour lui de supporter ma présence ? Lui ai-je à ce point manquer ? Je me le demande et pour le vérifier, j’accélère le pas pour marcher à sa hauteur avant de glisser dans le creux de son oreille : « Et où pourrions nous discuter seul en tête à tête, sans que personne ne nous entende ni ne nous dérange ? » Mon souffle fait frémir sa peau, je le sais et au vu de notre proximité, il ne peut que sentir mon parfum. Le même qu’autrefois. D’ailleurs j’ai choisi de le porter tout spécialement pour lui. Parce que je savais qu’on se reverrait. « J’ai des choses à te dire à commencer par des excuses mon trésor. Tu ne sais pas à quel point tu m’as manqué. J’avais tellement honte de ce que j’ai fait que je n’ai jamais osé revenir vers toi mais je crois que c’est le destin qui nous réuni à nouveau. Mon trésor… Nakharin, ne me dis pas non et donne-moi une chance de me faire pardonner. » Je referme ma main sur la sienne, avec douceur et tendresse. Mes paroles le sont également alors que je n’en pense pas un traitre mot.
Cette question ne cessait de tourner indéfiniment dans ton esprit torturé. Tu étais obligé de passer toute la visite avec lui, étant son guide, ça ne pouvait pas se passer autrement… Et tu devais en plus passer ton repas en sa compagnie… Et même après !
Et tu devais faire tout ça… En sachant qu’être simplement en sa présence faisait revenir à la surface des sentiments que tu t’étais évertué à enterrer il y a de ça 4 ans. De la souffrance dû à sa trahison, bien sûr. Mais pas que. Il y avait aussi une multitude de bons souvenirs. Votre premier baiser par exemple. Sa déclaration d’amour, la tienne qui fut terriblement maladroite, votre première fois… Et toutes les choses qu’il t’avait fait découvrir.
Les bons souvenirs de côté, tu devais aussi te battre contre ton propre corps (et ton cœur) naturellement attiré par le sien, même si ta tête, elle, te tirait la sonnette d’alarme. Plus les minutes défilaient, et plus ta colère à son encontre diminuait.
C’était si difficile… Même si tu te souvenais encore parfaitement de la scène, de cet homme… De ce qu’il faisait à Min Jun dans le lit dans lequel tu avais l’habitude de dormir et de l’aimer… Cet amour que tu avais pour lui n’avait jamais été effacé. Tu y avais juste jeté un mouchoir, par faiblesse.
Plutôt que de prendre ton courage à deux mains et d’aller lui demander des explications, tu avais fui, et tu étais allé souffrir dans ton coin.
Alors que tu avais mis exprès une certaine distance entre vous pour retrouver un minimum de contenance, tu entendis avec une certaine appréhension les pas de Min Jun retentir dans le silence de l’immense couloir de ton université.
Mais si ce n’était que ça…
Tu n'eu le temps de rien.
Ni penser à t’éloigner, ni tenter de le repousser…
Ta raison se mit en veille et ton cœur se réveilla totalement, entamant d’ailleurs une course folle dans ta poitrine recouverte de ta chemise blanche en coton et de ta veste de costume. Tu ne portais pas grand-chose, et pourtant la bouffée de chaleur qui t’avait traversée avait faillis t’emporter et te noyer.
Ton oreille. L’une des zones les plus érogènes de tout ton corps. Il s’en souvenait, n’est-ce pas ?... C'était certain. Il ne s'en serait pas rapproché de cette manière sinon.
« Ah ! »
Ce que tu avais échappé de ta voix grave était entre le gémissement de surprise et de plaisir. Tu avais tenté de l’atténuer avec le dos de ta main, mais sans succès. Un violent frisson t’avait traversé de part en part pour atterrir avec violence dans ton cœur… Et beaucoup plus bas également.
Rouge de honte, tu tournas vivement ton visage vers lui, tes sourcils froncés de colère une nouvelle fois.
Tu ne comprenais pas ce qu’il voulait. Il t’avait brisé le cœur il y a 4 ans, et revenait maintenant comme une fleur, en te taquinant comme si vous étiez encore ensemble. Mais ce n’était plus le cas, non ?!
Ou tu avais manqué un épisode.
Avant de prendre la parole, tu tentas de t’écarter, conscient que même ton propre corps était contre toi. Mais encore une fois, tu n’en eu pas le temps. Une main douce, chaude et tendre se glissa sur la tienne sans que tu ne le prévoies, et… Une cascade de mots te tomba dessus. Tout comme son parfum envahit tes narines et tout ton être, pour un peu plus te replonger dans le passé.
C’était…
…
Un peu ce que tu avais attendu pendant 1 an, après l’avoir surpris en plein acte d'infidélité. PAr la suite tu avais prié pour que ce ne soit ‘’qu’une erreur’’ et qu’il revienne vers toi avec une explication, des excuses… Qu’il te prouve que tu étais plus important que cet homme qu’il avait laissé rentrer dans votre cocon où vous vous retrouviez pour laisser votre amour s’exprimer.
Après ces 12 premiers mois de calvaire, tu avais abandonné et tu avais commencé à sortir avec d’autres hommes. Et tu étais tombé amoureux. Encore et encore. Mais apparemment ton cœur n’avait rien oublié contrairement à ce que tu pensais. C’était comme s’il s’était mis en pause pendant 4 ans.
Muet après la longue tirade de ton aîné de 10 ans, tu le regardas longuement dans les yeux sans sourciller.
Cette fois-ci c’était trop, tes pupilles vertes ne pouvaient plus retenir tes larmes. Deux sillons s’échappèrent de tes paupières, rapidement suivit par d’autres. Il avait dit tout ce que tu voulais entendre, et ton hypersensibilité n’avait pas résistée plus longtemps.
Étrangement, le fait qu’il utilise le même surnom qu’avant ne te posait plus problème. Au contraire. Ça touchait ta sensibilité de plein fouet. Comme le fait qu’il parle de destin, ou d’une autre chance pour votre... Couple.
Et si ton romantisme t’emporta, tu réussi néanmoins à garder un minimum les pieds sur terre pour ne pas t'enflammer en plein couloir comme tu aurais pu le faire 4 ans auparavant. Tu te raclas la gorge en essuyant tes larmes doucement, absolument pas inquiété quant à ton maquillage que tu choisissais toujours waterproof.
« … On… Devrait être tranquille à la bibliothèque. »
Sans t’en rendre compte, tes doigts s’étaient naturellement mêlés aux siens lorsqu'il t'avait touché.
Tu avais cédé... vite… Trop vite ?...
Était-ce parce que c’était lui ? Min Jun ? Ou bien est-ce que c’était cette légende du premier amour ?
Ou alors, peut-être que c’était toi. Tout simplement.
Toujours est-il que tu détournas ton visage encore légèrement humide de tes quelques larmes pour l’attirer dans le dédale de couloirs que tu connaissais par cœur. Arrivés à la bibliothèque, tu lâchas sa main pour te diriger à l’accueil seul et discuter quelques instants avec un jeune homme à peine plus vieux que toi, mais malgré tout en charge de certaines responsabilités.
Tu lui demandas simplement d’avoir accès à l’une des salles de travail normalement mis à disposition des étudiants. Ces salles pouvaient être verrouillées, elles étaient insonorisées pour permettre aux étudiants de travailler dans le calme, et équipées (de bureaux, de chaises, d’un vidéo projecteur, de prises pour les ordinateurs portable, et d’un tableau).
Il fallait normalement les réserver à l’avance, mais il te connaissait, et tu utilisais plus que régulièrement ces pièces pour travailler seul ou en équipe lorsque c’était nécessaire (ou que tes amis t’appelaient à l’aide). Tu aurais pu obtenir cette petite clef en utilisant ton nom et son influence, mais ce n’était pas ton genre. Et puis les gens t'appréciaient naturellement en règle générale.
Revenant vers Min Jun, tu le regardas quelques instants avant de lui faire signe de te suivre, l'air toujours un peu nerveux. Les salles en question se trouvaient au-dessus de la bibliothèque, donnant ainsi une magnifique vue sur le campus grâces aux nombreuses baies vitrées. Après avoir monté l’escalier, tu ouvris la porte à ton… Ex… ? Nouvellement petit ami ?...
Tu étais perdu.
Après avoir fermé la porte à clef (en laissant l’objet dans la serrure) tu retiras ta veste pour te mettre plus à l’aise (tu avais mis ta sacoche avant ta veste, donc pour l’enlever tu devais d’abord avoir retiré ta veste). Une fois les épaules libérées, ta veste soigneusement posée sur un bureau à côté de ta sacoche en cuir végan, tu pris la parole pour briser le silence, sans regarder ton aîné pour autant.
Ce qu’il t’avait dit précédemment n’avait pas quitté ton esprit une seule seconde. Sa voix... Son ton... Son parfum... La chaleur de sa main...
« … Je… Veux bien te donner une autre chance… Mais ça sera la dernière fois Min Jun. »
Cette fois-là, tu avais cru mourir. Plus tu avançais dans sa suite (située dans l'un des hôtel Chinda), à la recherche de ton petit ami, plus ton cœur se brisait. Car tu avais déjà compris qu’il n’était pas seul et quelle était leur activité. Mais tu avais eu besoin de le voir pour réellement le croire.
Et avoir terriblement mal, au passage.
Tu ne pourrais pas supporter une deuxième trahison.
C’était… Du moins ce que tu croyais.
Nerveusement, tu passas plusieurs fois ta langue sur tes lèvres maquillée de ton encre à lèvres préférée.
« J’accepte tes excuses… Et... Tu m’as manqué aussi. »
Lentement, tu regardas pour la première fois dans la vaste pièce pour voir où se trouvait ton… Petit ami.
Oui, finalement, ta journée n'était pas si mauvaise, au contraire.
Ft. : Lee Jong Suk (crédit : Junny) Localisation : SUKHUMVIT — ( south side ) Âge : 34
Re: Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu. ft Song Min Jun écrit Mer 1 Juin - 5:01
Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu.@Song Min Jun & @Chinda Nakharin N’est-il pas adorable quand il me regarde de cette façon ? Plein d’amour et d’espoir ? Car il n’a toujours pas tourné la page. Je m’en doutais et j’en suis à présent certain. Je ne suis de toute façon, pas un homme qu’on oublie facilement. C’est là tout mon art, s’immiscer dans la tête et le cœur des autres. A cet instant, mon égo est flatté. Nakharin est toujours à moi et j’en viens presque à me dire que c’était trop facile.
Je fais de mon mieux pour retenir le large sourire qui veut se dessiner sur mes lèvres lorsqu’il me dit que nous serons tranquilles dans la bibliothèque. A-t-il la même chose que moi en tête ? Je me le demande mais je serais rapidement fixé.
Même si nous ne nous sommes presque rien dit, sa main dans la mienne me confirme ma victoire sur son cœur. C’est plus qu’il ne m’en faut pour me sentir satisfait et le suivre jusque dans la bibliothèque. Là, il me lâche mais je sais que c’est pour apparence. Après tout, il ne faudrait pas que le bibliothécaire comprenne nos réelles intentions quand il lui demande une salle de travail. Lui et moi, enfermés dans une salle, est-ce bien raisonnable ? Pour lui non, mais moi j’adore cette idée.
Il ne nous faut que quelques minutes pour avoir la clé tant convoitée et nous rendre jusqu’à cette pièce qui devrait garantir notre intimité. Mon sourire s’étire un peu plus lorsqu’il retire sa veste. J’aimerais en voir davantage mais je sais qu’il vaut mieux être patient et ne pas bruler les étapes de cette réconciliation.
Je ne l’écoute que d’une oreille distraite. Ce sera ma deuxième et unique chance ? C’est bien assez pour m’amuser un peu avec son cœur et profiter de son physique qui a bien changé depuis la dernière fois. En tout cas, il a un côté plus homme qu’autrefois et sa voix… j’avais oublié que son timbre me faisait cet effet. Je sens qu’avec Nakharin, je vais vraiment bien m’amuser pour les prochaines semaines et ça tombe plutôt bien car je commençais à m’ennuyer.
Effaçant la courte distance qui nous sépare, je viens me planter juste devant lui, au risque de le surprendre. Avec délicatesse, je glisse mon index sous son menton et rapproche mon visage du sien. Sans l’embrasser, je chuchote contre ses lèvres : « Je suis content que tu acceptes de me laisser te prouver à quel point je t’aime. » Ou plutôt que j’aime voir son beau regard noyer de larme. J’aime également baiser avec lui. Du moins dans mes souvenirs je n’ai jamais été déçu par nos parties de jambes en l’air. Nakharin a été un excellent élève et je suis curieux de savoir ce qu’il a appris en mon absence car on ne me fera pas croire qu’il est resté chaste ces quatre dernières années. « Mon trésor, ne me quitte plus… » Mes lèvres frôlent les siennes avant de s’y presser d’abord avec tendresse, avant que ma langue ne cherche à se glisser dans sa bouche pour que je puisse lui offrir un long et langoureux baiser.
Est-ce que c’était une bonne idée de retomber dans les bras de l’homme qui t’avait provoqué le plus blessant des chagrins d’amour ? Kesarin et ton frère te crierait que non, ce n’était définitivement pas une bonne idée. Du tout. Mais tu n’avais ni l’un ni l’autre pour te mettre en garde, pour te rappeler à quel point son attitude de l’époque était louche. Et pour te rappeler que tu avais pensé au suicide plus que sérieusement. Tu avais clairement fait une dépression pendant cette année où tu avais attendu un signe de sa part. Il ne se passait pas un jour sans que tu ne vérifies pas votre conversation pour être sûr qu’il n’était pas en train de te répondre par exemple.
Sous le conseil de ta fratrie, tu avais créé de nouveaux réseaux sociaux pour ne plus être tenté de relire tous les messages que vous vous étiez envoyé… ça avait été difficile, mais c’était nécessaire. Tu n'aurais clairement pas pu passer 4 ans ainsi… C’était impossible ?
Alors… Oui, inconsciemment, tu savais que ce n’était pas une bonne chose, cette réconciliation rapide, ce pardon trop facilement accordé. Mais tu, n’y pouvais rien. Min Jun était ta faiblesse, ton premier amour. Tu avais plus de souvenirs avec lui qu’avec n’importe quelle autre de tes relations (avec Aemu c’était encore différent, tu avais gagné un ami au change).
En voyant le trentenaire se rapprocher de toi, ton rythme cardiaque s’accéléra brusquement, et tu te sentis légèrement rougir. Tu connaissais parfaitement Min Jun, physiquement, comme mentalement. Alors tu n’étais pas réellement timide, mais… ça faisait si longtemps. C’était presque comme une première rencontre…
Tu avais choisi les salles de travail de la bibliothèque exprès. Même si ce n’était absolument pas ton genre les effusions de ce style sur un lieu public, tu ne pouvais pas faire autrement. Tu connaissais l’alchimie qu’il y avait entre toi et ton petit ami. C’était très… Fusionnel. Et ça passait pas mal par le physique. Ce qui t’arrangeait plutôt bien, car tu avais besoin de beaucoup de contact.
Frémissant face au doigt sous ton menton et ses lèvres quasiment tout contre les tiennes, tu plongeas sans sourciller ton regard clair dans le sien, tes bras le long de ton corps pour le moment. Ce qu’il te susurra avec amour, ça te bouleversa encore plus que ce qu’il t’avait dit auparavant.
Il t’aimait… Comme toi tu l’aimais.
ça te paraissait presque irréel, après t’être dit à plusieurs reprises qu’il avait sans doute trouvé un bien meilleur parti que toi en Corée du Sud. Mais c’était vrai, il t’aimait et tenait à toi. Sinon pourquoi revenir vers toi ?
« … J’accepte… Alors prouve-le moi… S’il te plait… Jun...»
Tu en avais terriblement besoin. Vraiment. Il s’agissait de désir oui, tu n’allais certainement pas mentir, mais pas que. Tu avais besoin de sentir son amour à travers des caresses, et des baisers. Tu voulais le serrer contre toi et sentir son cœur battre contre le tien. Le jeune Nakharin timide et novice n’était définitivement plus, à la place, il y avait un jeune homme intensément amoureux. Tes yeux parlaient d’ailleurs pour toi. Ils dévoraient Min Jun tout en déclarant ton amour pour lui.
Tu n'avais rien de précis derrière la tête, de simples câlins passionnés avec des baisers te suffiraient, mais ce n’était peut-être pas l’impression que tu donnais, ainsi pendu à ses lèvres, le regard troublé, les yeux légèrement plissés, tes joues un peu roses et tes lèvres entrouvertes.
Lorsqu’il t’embrassa, un puissant feu d’artifices explosa dans ton bas ventre, et tu eus un petit sursaut qui te fit t’agripper à ses hanches, sous sa veste, mais par-dessus ses habits. Le contact entre tes doigts et les os de ses hanches te fit frissonner et t’enfonça encore plus loin dans ta passion amoureuse.
Tu ne lui avais pas répondu, mais non, tu ne comptais plus le quitter. C’était trop douloureux.
Presque instantanément, tu entrouvris tes lèvres pour avancer également ta langue qui se fit un plaisir de retrouver sa jumelle. Tu ne retins pas un gémissement grave de plaisir de se mêler à votre premier baiser de retrouvailles alors que tes pupilles se fermaient instinctivement. Tu étais encore dos à la porte, mais tu n’y pensais plus. Tu étais dans une autre dimension à partir du moment où Min Jun t’avait pris tout contre lui.
Ton cœur n’avait jamais battu aussi vite, et aussi fort.
Au bout de quelques secondes d’échange passionnés, tu te permis de tirer un petit peu sur ses habits pour faufiler tes doigts sous les couches de tissu, afin de pouvoir frôler la peau de ses hanches presque timidement.
Tu avais eu… Bon nombre de relations, et le fait de coucher avec plusieurs hommes différents t’avaient permis d’apprendre de nouvelles choses. Concernant l’amour, autant que le sexe.
Doucement, malgré toutes les émotions qui te traversaient à ce moment, tu restas doux en caressant ses hanches comme si ton petit-ami était fragile au point de se casser à cet endroit.
Tu l’avais tellement aimé … Et tu l’aimais encore. Tu en étais sûr.
Ayant besoin d’encore plus de contact, tu te collas de toi-même plus contre lui, glissant en une caresse aussi lente que douce tes doigts pour qu’ils se rejoignent dans son dos. Au même instant, tu rouvris ton regard qui tomba dans le sien.
Tu ne lui avais pas redis je t’aime de vive voix depuis il y a 4 ans , mais tu savais que chacun de tes gestes le criait suffisamment pour que tu n’ais pas à le dire pour le moment.
Ft. : Lee Jong Suk (crédit : Junny) Localisation : SUKHUMVIT — ( south side ) Âge : 34
Re: Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu. ft Song Min Jun écrit Dim 30 Oct - 11:02
Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu.@Song Min Jun & @Chinda Nakharin Difficile de résister à la tentation quand il me demande lui-même de lui prouver l’amour que je lui porte. A cet instant il s’agit davantage de désir mais je sais qu’il s’en contentera. De toute façon, je ne compte pas faire les choses à moitié et il devrait le savoir. Le baiser que je lui offre n’est qu’un début et Nakharin le sait parfaitement. Il en a également envie et ses doigts qui cherchent et trouvent ma peau me le prouvent. Je souris contre ses lèvres entre deux fougueux baisers. J’ai soudain chaud et je suis certain que c’est également son cas.
C’est en sentant ses doigts glisser dans mon dos que je me décide à retirer ma veste, la laissant tomber sur le sol avant de capturer à nouveau ses lèvres pour un baiser plus court que les précédents mais plus tendre. Mes mains qui encadrent son visage glissent sur ses épaules et cherchent à retirer sa veste alors que je murmure contre ses lèvres : « J’ai envie de toi. » Ce qu’il peut parfaitement sentir à mes baisers, mes caresses mais également à la tension qui commence à déformer mon pantalon et que je presse contre sa cuisse. Mes dents se referment sur sa lèvre inférieure avant que je ne commence à dévorer son cou, retrouvant la saveur d’une peau que j’ai si souvent dégusté. Il y a meilleur endroit pour des retrouvailles et en même temps le faire dans une salle de travail, dans un lieu public, là où il vient étudier chaque jour, c’est excitant. « Alors ne me repousse pas mon amour. » Car il pourrait avoir des réserves mais je saurais lui faire oublier le reste du monde s’il veut bien me faire confiance comme il l’a si souvent fait par le passé.
Si on t’avait dit le matin même qu’aujourd’hui serait le jour où tu te réconcilierais avec ton premier amour… Tu n’y aurais pas cru. Parce que… Tu avais vraiment été blessé. Et sans aucune explication qu’un silence cuisant, tu n’avais pas vraiment pu faire le deuil de ta relation avec Min Jun. Tu avais tourné la page un peu sans vraiment y croire, utilisant le temps à bon escient pour mettre dans un coin de ta tête le coréen et tout ce qu’il avait provoqué en toi.
Finalement, son explication (tu considérais ses paroles comme telles) était un peu courte, mais elle te convenait parfaitement, parce qu’elle correspondait à ce que tu souhaitais, et ce que tu t’étais imaginé pendant ces 4 années. Min Jin avait fait une erreur. Il t’avait trompé, mais ce n’était pas pour autant qu’il ne t’aimait pas. La preuve… Après toutes ces années, il revenait encore vers toi. S’il ne t’aimait pas, il aurait pu se trouver n’importe quel autre homme, en Thaïlande, en Corée du Sud ou dans un autre pays ! Pourquoi revenir vers un ex ? Surtout que vous ne vous étiez pas vraiment quitté en bons termes…
Non, tu avais beau encore y penser, tu ne voyais pas d’autres alternatives que l’amour de Min Jun. Peut-être que tu te mentais à toi-même…
Après de longs baisers fougueux et ardents, tu laissas ton aîné de 11 ans t’embrasser de manière plus douce et amoureuse, pour ton plus grand plaisir. Souvent, les personnes ne te connaissant pas trop avaient tendance à penser que tu n’es qu’un garçon facile, mais c’était beaucoup plus complexe que ça, et Min Jun devait bien le savoir. Tu étais très tactile, et tu avais également besoin de beaucoup de marques d’affection et d’amour… Et pour toi, qui a toujours eu un grand besoin de chaleur humaine, ça passe, ça passait, et ça passera toujours avant tout par le contact. C’était le cas avec ta famille et tes amis… Mais encore plus avec ta moitié. Donc une relation physique et amoureuse, c’était d’autant plus important pour toi, car un moyen d’exprimer et de te rassurer.
D’autre part, tu avais également cette capacité à aller facilement vers l’autre, à faire confiance facilement, et à donc t’attacher… Eh oui.. Très très facilement. D’où ta réputation de garçon facile, mais ça t’étais égal, car tu savais que ce n’était pas le cas. Tu as toujours été sincère dans chacune de tes relations amoureuses, tout comme tu étais sincère aujourd’hui.
Ton regard vert plongé dans celui de Min Jun, tu lui souris de plus belle, tout en caressant doucement la peau nue de ses hanches, ton cœur et ton corps brûlant d’amour et débordant de passion. Connaissant le tempérament de ton maintenant petit ami, tu savais qu’il pourrait peut-être proposer d’aller plus loin que quelques baisers et câlins amoureux, mais chastes. Ce n’était pas vraiment ton genre les manifestations en public de ce genre… Mais…
Tu étais faible.
C’est comme ça que tu te sentis lorsque tu sentis les mains de ton aîné commencer à te retirer ta veste de costume, alors qu’il murmurait contre tes lèvres… Quelques mots dans un thaïlandais avec un niveau bien loin de votre première conversation.
« Hh… Moi aussi j’ai envie… »
Après 4 ans loin de lui, loin de ses baisers, de sa tendresse, de sa chaleur… Et de son corps… Bien sûr, tu mourrais d’envie de te lier à lui de nouveau ! Ton corps était déjà bien éveillé, un peu comme celui de Min Jun d’ailleurs. Mais est-ce que c’était une raison pour vous de… Dans une salle de travail ? Celle-là même dans laquelle tu venais accompagné de tes camarades pour travailler et réviser vos examens ?...
« Hann… »
Tu refermas ton œil droit en sentant les dents de Min Jun contre ta lèvre inférieure puis contre ton cou. Tu penchas même un peu ton visage en arrière sous l’agréable sensation, laissant ainsi tout le loisir à ton petit ami de continuer sa route dans ton cou si tel était son désir. C’était une zone sensible, mais en plus… Le fait que ton premier amour soit celui tout contre toi… ça ajoutait forcément à ton état d’excitation. Les joues roses, le corps brûlant alors que ton aîné t’avait déjà retiré ta veste (tu portais encore ta chemise blanche), tu laissas tes propres doigts commencer à saisir les pans de son propre haut, hésitant réellement à aller plus loin.
« Hn… Jun… Tu es sûr ?... »
Tu n'étais plus le garçon hésitant et inexpérimenté, tu avais mûri et vieillit… Pour autant ça n’enlevait pas vraiment à votre relation l’ascendant que pouvait avoir Min Jun sur toi (ascendant que tu ne percevais pas).
Tes pupilles claires un peu dilatées par l’excitation, tu mordis ta lèvre inférieure maquillée, pressant malgré tout ton corps contre le sien, alors que tu avais toujours la porte contre ton dos.
« La pièce est insonorisée mais… »
Ca restait un lieu public, et tu n’avais pas pour habitude de ce genre de folie, surtout sur ton campus…
Accueil 
Si j'avais su, je ne serai certainement pas venu. ft Song Min Jun écrit Jeu 5 Mai - 17:12 
️ 2981 12289 0
