Finalement, ce boulot n'est pas si mal. Il lui plaît plutôt bien. Ça ne gagne pas forcément énormément, mais assez pour vivre, et il complète très largement avec les revenus générés par son cercle de combats clandestins. Il ne manque de rien, c'est certain, mais a l'intelligence de ne pas forcément le montrer outrageusement. Après tout, il n'a pas forcément envie de justifier ses revenus alors qu'il sait qu'il aurait du mal à le faire.

Il évite donc d'attirer l'attention.
Il se montre plus malin que ceux qui pourraient vouloir le trouver.

Cela n'empêche pas une petite pointe d'arrogance, parfois. Ou une petite pointe de frime, particulièrement avec sa moto qui est en apparence l'une de ses seules richesses. Il en prend soin comme il prend soin de son frère. Il n'est pas parfait, mais il n'a pas que des défauts.

En arrivant, il a préparé la salle, puis a déroulé sa journée habituelle. Il s'est occupé de plusieurs clients, a renseigné les gens qui avaient des questions, a paramétré certaines machines, bref, tout ce qu'un coach fait. Il a animé un cours commun, puis, il s'est un peu posé, profitant d'une pause pour aller fumer une cigarette, boire un peu d'eau, et revenir pour s'installer au bureau d'accueil le temps que la secrétaire de la salle aille chercher une cartouche d'encre pour leur imprimante. Fort heureusement, il n'a rien eu à faire en son absence. Un appel pour des renseignements tarifaires, et quelques clients fraîchement arrivé à guider dans la salle, mais rien de plus. Une chance, lui qui n'est pas toujours très patient, il n'a pas eu trop de mal à se faire à cette place d'accueil pour quelques minutes.

Une fois à nouveau libre, il s'est remis à travailler dans la salle sans réel but jusqu'à ce qu'une tête connue se profile non loin de lui. Un sourire se dessine sur les lèvres du coach. Il regarde Kittithorn s'approcher, heureux de le voir. Il aime ces moments où il vient, en général, il trouve ça assez stimulant et ils ont toujours des conversations intéressantes.

« Salut ! ».

Il s'approche de lui et ouvre ses bras dans une étreinte relativement fraternelle. Cela remonte à loin maintenant l'époque où il le draguait. Non, aujourd'hui, il apprécie vraiment le plus jeune comme un ami, qui vient souvent au dôjo pour se perfectionner. Il n'est pourtant pas tellement du genre hyper protecteur, mais par le passé, il a déjà empêché plusieurs fois Kittithorn de rejoindre son cercle de combat clandestin comme combattant, non pas qu'il ne le pensait pas capable de gagner, mais parce que c'est une étape franchie de laquelle on ne revient pas facilement et parce que c'est illégal. Il en bavait déjà bien assez comme ça à l'époque. Alors il continue à veiller sur lui, à sa façon.

« Comment ça va ? Tu veux faire quelque chose de particulier aujourd'hui ? ».

Sinon, il lui trouvera bien quelques exercices à faire. Il trouve toujours quelque chose à conseiller à ceux dont il a la charge en tant que coach personnel ou professeur d'arts martiaux. Dans le cas de Kittithorn, il s'agit des deux, donc il a largement de quoi faire. Et il se trouve qu'il a un peu de temps, donc il va pouvoir passer du temps avec son ami.

Le karaté avait toujours été un sport qui me permettait de me défouler, de penser à autre chose que ma vie pourrie. Durant la maladie de ma mère, il m'avait permis de ne pas devenir fou ou de finir derrière les barreaux en faisant des conneries, des trucs pas très légaux. A cette époque, mon père et moi on avait besoin d'argent pour payer les soins et j'avais trouvé un boulot de serveur à mi-temps en parallèle de mes études dans le sport. C'était un peu ce que je voulais faire plus tard : soit devenir un professionnel de karaté soit l'enseigner à des gens. Malheureusement, mon père avait été trop con et emprunté auprès d'un gang plutôt que d'en discuter avec moi. Ça je l'avais découvert que lorsqu'il s'était enfui, les Saelu étant venu toquer à ma porte pour savoir où il était passé. A cause de lui, j'avais dû abandonner mon rêve et camper dans sa boîte de nuit pour résoudre ses problèmes. Je n'avais pas pour autant cesser de faire du karaté et lorsque j'avais le temps j'allai au dojo de mon entraîneur, celui qui avait pris le relais lorsque mon ancien coach s'était pété une jambe. Kidakarn n'était pas simplement un prof mais aussi un ami. Au fil du temps notre relation était devenue plus proche sans pour autant franchir une frontière. Je le voyais plus comme une sorte de grand frère et l'inceste c'était pas trop mon délire - j'étais fils unique de toute façon.

La boîte de nuit n'ouvrait que dans la soirée aujourd'hui alors j'avais décidé d'aller voir Kida. Cela faisait longtemps en fait, être patron prenait du temps. Puis j'avais besoin de me défouler vu que je me retenais parfois de péter les dents à des clients chiants. Sans compter les Saelu qui me collaient au cul parce que j'avais pas régler la somme du mois dans les temps. Habitué au dojo, je saluai la dame à l’accueil qui me connaissait bien aussi. Une fois changé, je rejoignais Kida dans la salle.

- Salut

Je lui rendais son étreinte, heureux moi aussi de le voir. Je n'étais pas un mec très démonstratif de ce côté là. On voyait beaucoup plus lorsque j'étais jaloux. Kida me demanda si je voulais faire un truc particulier. Je voulais me dépenser et je pourrai après faire des exercices s’il en avait envie.

- J'suis sur les nerfs en ce moment. J'ai besoin de me défouler ! Ca te dit un combat ?

Proposais-je avec un sourire. J'avais envie de me battre proprement et pas avec les gangsters du coin. Je savais qu’il aurait pas apprécier, déjà qu’il avait refusé que je rejoigne son truc clandestin. Je l’avais un peu mal pris à cette époque mais j’avais fini par comprendre que c’était pour mon bien qu’il avait pas voulu que j’y rentre. J’y aurais surement trop pris goût.

Après ses préparatifs habituels, il a accueilli les premiers clients et fait ce qu'il fait habituellement à la salle. Il a même été amené à remplacer un peu la secrétaire de la salle à l'accueil. Une femme gentille, qu'il apprécie beaucoup. Lui, n'est pas voué à être hôte d'accueil. Il s'en sort bien pour un temps contrôlé et maîtrisé. Mais il est assez content de retrouver sa place dans la salle pour coacher. Enfin, malheureusement, il n'a pas eu beaucoup de choses à faire, jusqu'à ce que finalement, il reconnaisse Kittithorn. Il est heureux de le voir, parce qu'il sait qu'il aura du boulot avec lui et que ça va être passionnant. L'autre homme est un bon combattant, il aime lui donner des cours.

« Ok, faisons ça... ».

Il devrait le voir comme un client. Mais en réalité, cela fait longtemps qu'il n'est plus un simple client. Ils s'entendent bien tous les deux. C'est une bonne chose parfois. C'est bien d'avoir des amis et des soutiens. Cela lui permet aussi de penser à autre chose. La solitude n'est pas l'état principal de l'Homme selon lui. Ils sont des êtres sociaux et ils ont besoin de liens.

« Tu veux en parler ? ».

Alors évidemment, puisqu'ils s'entendent bien et qu'il s'inquiète toujours un peu pour lui, il lui pose la question. Il passe pour être quelqu'un de tête brûlée et de rude parfois, mais il n'est pas si horrible, et avec le temps, il arrive à être un peu plus sympa, parfois, un peu plus protecteur aussi. Il ne peut pas réellement s'en empêcher lorsqu'il a vraiment accepté quelqu'un dans sa vie. Et même s'il n'est pas le plus empathique de tous, il est parfois capable de belles choses tout de même. Bon, souvent, il règle ça à coup-de-poings sur l'épaule parce qu'il n'est pas toujours très adroit dans ses paroles. Il essaie au moins d'être présent.

Il l'entraîne vers la salle du dojo et retire ses chaussures avant d'y entrer. Il foule les tatamis à chaussettes et sera peut-être même amené à les retirer si jamais ça ne lui convient pas. Il propose tout de même à Kittithorn un échauffement comme le bon coach qu'il est. Il commence donc par quelques étirements progressifs, puis quelques exercices de musculation et finalement après ça, ils se relèvent pour se faire face. Ils vont commencer par quelques petits exercices de karaté pour terminer l'échauffement.

Je savais qu'avec Kida, le combat promettait d'être amusant. Il ne se retenait pas et moi non plus d'ailleurs. Il était très doué d'ailleurs en karaté, je le respectais aussi pour cela. Il m'avait beaucoup appris, pas que ce sur cet art martial mais aussi sur d'autres choses qui allaient avec comme la patience et la réflexion. Deux éléments importants pour ne pas finir au tapis en deux secondes. Ce qui était bien aussi c'était que mon ami ne me posait jamais trop de questions sur la raison de ma venue - majoritairement sans prévenir avant. J'avais de la chance qu’il ne soit pas occupé avec des élèves. Au pire j'aurai sagement attendu à l’accueil en papotant avec la secrétaire.

- Comme d'hab', j'ai des sangsues qui veulent leur fric...Et en plus maintenant c'est carrément le chef - enfin je sais pas s'il est le chef mais il est pas pareil que les autres qui viennent me voir - qui s'est déplacé pour me rencontrer.

Kida ne pouvait rien y faire et même s'il se proposait de m'aider à payer mes dettes je refuserai. C'était hors de question d'embarquer mes potes là-dedans. J'arriverai bien à jour à rembourser ce gang - avant de crever si possible. Bref, cela faisait quand même du bien de parler de cela à quelqu'un. J'avais aussi Aemu mais il était occupé avec son spectacle prochainement, je ne voulais pas l'ennuyer avec mes affaires. C'était en plus juste un détail supplémentaire, personne ne m'avait mis de couteau sous la gorge pour l'instant afin que je me dépêche.

- Le pire c'est qu'il est canon mais il a aussi une bonne attitude de connard

Rajoutais-je en suivant mon ami jusqu'à la salle du dojo. C'était moi qui disait ça, alors que j'agissais pas forcément de manière sympathique non plus avec des personnes. Je retirai moi aussi mes chaussures mais ne gardais pas les chaussettes, préférant sentir le tatami sous mes pieds. En plus ça glissait sinon et je trouvais cela moins pratique. A la suite de la proposition de Kida - et un roulement d’yeux de ma part - je m'échauffe et m'étire correctement. Une fois cela fait, on se retrouve debout face à face pour faire quelques exercices avant de le grand combat. Je sais qu'en tant que professeur c'était important pour lui de faire tout ça - ça serait con que je me blesse.

- C'est bon on peut se battre maintenant ?

Demandais-je, en ne cachant absolument pas mon impatience. Même si mon envie de casser des têtes était plus faible qu'à mon arrivée, je voulais à présenter affronter Kida.

Kidakarn n'est jamais contre un bon combat. Même si ce n'est qu'au dojo et à l'entraînement. Il apprécie la force et la violence qui peuvent s'y exercer, dans un environnement contenu. Alors bien sûr, c'est avec plaisir qu'il accueille son client pour une séance d'entraînement. Encore plus quand il lui demande de combattre.

Kittithorn se présente avec l'agacement de celui qui a besoin de se changer les idées. Il esquisse un sourire en lui demandant ce qu'il a et l'autre homme répond. Il soupire un peu avant de répondre : « Aaah les dettes... ». C'est une sacré plaie. L'argent est terrible. C'est difficile de pouvoir vivre sans s'attirer les vices de celui-ci. Même si en l'occurrence, ils ne sont pas toujours responsables. « Il te faudrait un moyen de gagner de l'argent rapidement pour te débarrasser d'eux ». Il se demande jusqu'à où il serait prêt à aller pour ça. Et bien sûr, il s’agit d’un moyen qui éviterait de nouveaux créanciers, sinon ça n’a pas d’intérêt.

Il ajoute quelque chose qui le fait rire. Il lui répond : « Alors mets le dans ton lit, au moins il aura une utilité ». Ça ne lui fera pas passer l'attitude de connard ni pardonner la pression qu'il met sur Kittithorn, mais au moins, il pourra en tirer quelques bénéfices. Il sourit un peu. Ils vont jusqu'au dojo et ils commencent à s'échauffer un peu. Parce qu'il est coach et que même si ça agace Kittithorn, ils doivent quand même le faire.

L'impatience gagne Kitti et il acquiesce. « Oui on peut ». Il sourit amusé. Il a envie de passer ses nerfs alors pourquoi pas. Allez, c'est parti. Il se met en garde après l'avoir salué, puis laisse Kittithorn venir à lui. Comme il cherche à passer ses nerfs, pour le moment Kidakarn se contente d'esquiver et de parer ses attaques. Il combat de façon défensive. Juste pour le laisser exprimer sa colère et sa frustration.

Parfois, il donne quelques coups, juste pour relancer un peu le combat. Il le frappe assez fort pour le titiller, mais pas assez pour lui faire vraiment mal. Même si Kitti progresse vite et apprend facilement, Kidakarn combat depuis longtemps, et pas que dans un dojo d'ailleurs, cela fait de lui un adversaire redoutable. « C'est tout ce que tu as dans le ventre ? ». Il lui dit ça après lui avoir porté un nouveau coup, avec un sourire en coin. Oui, parfois Kidakarn est une petite peste provocatrice, mais il aime ça.

Je n'étais pas venu ici pour discuter chiffons, mais je me doutais bien que Kida me poserait des questions sur la raison qui me rendait aussi énervé. J'étais surtout agacé en fait, par le comportement de l'autre homme l'autre soir, qui avait débarqué dans ma boîte de nuit avec toute son arrogance. Simplement parce que j'avais des dettes et qu'à cause de mon père il me tenait par les couilles. J'avais vraiment hâte de me débarrasser de ces mafieux une bonne fois pour toutes et ne plus voir leur sale tronche.

- Ouais mais je te rappelle que tu as pas voulu

Je faisais référence à l'envie que j'avais eu de rejoindre les combats clandestins, un moyen efficace de gagner du poignons, surtout que je me débrouillais bien en combat. Mais Kida m'avait empêché de le faire pour une raison qui m'échappait encore quelque peu.

- Ouais peut-être que si je le séduis il me lâchera la grappe sur le reste

Songeais-je à voix haute. L'idée de le mettre dans mon pieux, n'était pas déplaisante. Ce gars était loin d'être laid, et j'avais été curieux de savoir ce qui se cachait derrière son si beau costume. Je n'étais pas vraiment difficile en matière de partenaire pour passer une bonne nuit. C'était une idée que je gardais en tête, même si j'ignorais si ma future proie était intéressée par les mecs ou non. Bref, finis de discuter j'étais venu à la base pour me dépenser et après avoir échauffer mes muscles comme il le fallait, je témoignais mon impatience sans retenue.

Après avoir reçu l'accord de mon professeur, je me mettais face à lui, le saluant aussi avant de me mettre en garde. Je lançais ensuite ma première attaque qu'il esquiva sans soucis, me faisant grogner de frustration les fois suivantes. Il ne faisait que se défendre et c'était agaçant. Kida décida enfin de passer à l'offensive et m'attaque, je recevais quelques coups mais j'avais l'habitude et il n'y allait pas trop fort non plus. Ça serait dommage de finir aux urgences non ?

- Ce n'était qu'un échauffement

Déclarais-je en essuyant la sueur qui coulait sur mon front. L'adrénaline du combat était toujours présente et je tentais une nouvelle fois de toucher mon adversaire avec mes coups jusqu'à ce que mon corps n'en puisse plus. Je finissais alors sur les fesses après un dernier coup porté par Kida et m'allongeais sur le dos, les bras en croix. Evidemment, il était toujours vainqueur lors de nos matchs, mais je ne lui en voulais pas. Je ne venais pas ici pour l'emporter de toute façon mais simplement me libérer de ma frustration.

La pression sur les dettes et les remboursements. Cela fait trop longtemps que ça dure. Et comme il le lui rappelle, il s'est lui-même opposé à ce qu'il participe à ses combats clandestins. « Quand tu seras prêt. Viens me voir tous les soirs et peut-être que tu seras prêt plus vite ». La réalité, c'est qu'il s'est attaché à lui et qu'il ne veut pas le mettre en danger. Ceci dit, maintenant, il va devoir l'aider plus vite. Ou rembourser lui-même ses dettes sans qu'il ne le sache. C'est une possibilité aussi. Kidakarn doit donc trouver à qui donner l'argent.

Et pour son tortionnaire, sexy mais connard, il répond qu'il devrait le séduire. Puis, il écoute la réponse et rit un peu. « Ça vaut le coup d'essayer ». Pas besoin de l'apprécier pour avoir des relations sexuelles. S'il est sexy, c'est le plus important.

Le combat commence. C'est d'abord un peu lent et moue. Kidakarn continue à attaquer et à parer. Il n'a aucun mal à le faire, il provoque même un peu Kittithorn pour qu'il se bouge un peu plus. Ils continuent à s'affronter jusqu'à ce que finalement il s'écroule sur les fesses après un dernier coup. « Tu t'es bien battu ». Il est un peu essoufflé et s'accroupit en le regardant. Il s'allonge sur le dos et Kidakarn lui propose : « Et si on changeait de financeur ». L'idée n'est pas si mauvaise, il n'y avait pas pensé avant, mais ils se connaissent bien à présent. « Et si tu me laissais rembourser la dette ? Tu aurais tout le temps que tu veux pour me rembourser ». Ce ne serait pas un cadeau, plutôt un étalement financier. Il va bien voir comment Kittithorn va répondre à sa proposition.

Je fronçais les sourcils, un peu agacé qu'il me sorte toujours la même rengaine. Soi-disant je n'étais pas prêt alors que cela faisait des années que je m'entrainais dans ce sport de combat puis avec lui qui avait prit le relais. J'avais plutôt l'impression que Kida me voyait comme un gamin et ne voulait pas me laisser entrer dans cet aspect de sa vie. En réalité, je pourrais très bien me débrouiller pour avoir l'information nécessaire sur le prochain rendez-vous et me présenter là-bas. Mais il y avait de fortes chances que Kida m'y voit et me mette une raclée ensuite pour me montrer qu’il n’était pas content de mon choix.

- Tss même si je venais tous les soirs jusqu'à ma mort, je serai jamais prêt pour toi

Rétorquais-je un peu vexé. Mais cela ne voulait pas dire pour autant que je n'appréciais pas passer par ici pour me défouler ou papoter tout simplement. Entre mon travail et la mafia j'avais pas mal de pression sur les épaules. Gérer seul une boîte de nuit ce n'était pas facile surtout quand on n'avait pas été préparé pour. Si jamais mon père pointait un jour le bout de son nez, je lui referais la tête au carré. Mes problèmes d'argents n'allaient pas de régler tout seul et en plus mes bienfaiteurs n'aimaient pas les retards de paiements. Ils étaient venus il n'y avait pas longtemps. L'idée de draguer celui qui semblait être le chef des relances ne me déplaisait pas sauf si je me retrouvais face à un mur.

- Ouais ça coûte rien, au pire il me foutra une amende

Le combat pouvait enfin commencer après cette petite session de discussion. Je dépensais toute ma rage et mon énergie dans notre confrontation même si je savais que j'allai finir au tapis. C'était une bonne fatigue pour moi, même si j'en pouvais plus une fois allonger sur le dos.

- Comment ça ?

Je ne comprenais pas trop ce qu'il entendait par changer de financeur mais la suite de sa proposition venait éclairer ma lanterne. L'idée de mêler Kida à toute cette merde ne me plaisait pas du tout.

- Non je ne veux pas que tu te retrouves impliqué dans la merde que m'a laissé mon père et qu'ensuite ils viennent t'emmerder si jamais ça va pas

Puis je n'étais même pas certains que les Saelu me lâcherait la grappe ou accepterait que Kida paie à ma place. Non le mieux c'était que cela reste ainsi et que je trouve un moyen de gagner plus d'argent.