Sa dernière relation était terminée. Ca ne lui posait pas vraiment de problème, surtout que c'était lui qui avait mit fin à celle ci. La jeune femme commençait trop sérieusement à s'attacher. C'était le problème de la plupart des demoiselles ça.. Même en sachant qu'il ne pouvait réellement s'engager, elles finissaient par vouloir plus que les temps qu'il pouvait offrir. Cela pouvait durer quelques jours, quelques semaines, quelques mois. Mais, il prévenait toujours qu'il y avait une date butoir, même si elle n'était pas connu dès le départ. Soupirant un peu en s'appuyant dans son fauteuil et en rejetant la tablette sur le sous main de son bureau, il lève les yeux vers son lustre.

Tiens, il faudrait le faire nettoyer, parce qu'il avait l'impression que les femmes de ménage n'étaient pas passé depuis longtemps sur l'objet lumineux décoratif. Un nouveau soupir, mais d'agacement cette fois, il appuie sur un bouton de son téléphone et demande à sa secrétaire d'appeler pour que son bureau soit refait de fond en comble. Sans oublier le lustre cette fois. Elle acquiesce et lui dit qu'elle le ferait aussitôt qu'il aurait libéré sa ligne.

Se levant de son fauteuil, Heng Yi attrape sa veste de costume, sa tablette et quitte la pièce. Passant devant sa secrétaire, lui disant qu'il partait et qu'elle pourrait en faire de même lorsqu'elle aurait passé son coup de téléphone. La jeune femme le remercie et il sort son portable pour appeler son chauffeur afin qu'il approche la voiture. Son secrétaire n'était pas présent pour cette fois, occupé sur une autre affaire où il l'avait envoyé. Le Saelu monta donc seul dans le véhicule et se fit reconduire chez lui dans le silence parfait de l'habitacle.

Une fois à son appartement, il prend le temps de manger un morceau et de prendre une bonne douche. Avisant l'heure, l'homme décida de sortir en se disant qu'il trouverait sans doute un nouveau partenaire afin de remplacer cette jeune femme qu'il avait fait sortir de sa vie. Un homme de préférence, ne voulant pas qu'une nouvelle demoiselle s'attache trop vite encore une fois. Passant un jean noir et une chemise de la même couleur, il vient remonter proprement les manches jusqu'à ses coudes. Se coiffant rapidement et glissant ses lunettes sur son nez. Avisant son reflet, il esquissa un sourire satisfait et attrapa les clefs de sa décapotable garée dans le parking souterrain.

Il n'y avait pas beaucoup de trajet, mais Heng Yi n'aimait pas se déplacer à pieds et ça lui permettait de sortir sa voiture, peut être un brin tape à l'oeil. Quittant donc son véhicule après avoir refermé la capote, il entre dans le bar où il se rendait assez régulièrement lorsqu'il cherchait un peu de compagnie. Le barman autant que le patron savaient qui il était et donc prenaient grand soin du Saelu lorsqu'il venait. S'approchant du comptoir, il n'eut pas besoin de commander, l'autre homme sachant parfaitement ce qu'il prenait. Heng Yi remarqua un homme seul un peu plus loin et il fit signe au barman de lui apporter son verre là bas. S'approchant donc de cet inconnu, qui était plutôt pas mal, fallait bien l'avouer.

- Bonsoir. Seriez vous contre un peu de compagnie ?

Sourire charmeur au coin des lèvres, il hausse légèrement un sourcil interrogateur, ce qui ajoute un peu plus à son charme. Appuyant un bras sur le comptoir, attendant sa réponse avant de prendre place sur le tabouret à ses côtés.

ootd - La journée a été longue et pénible, notamment parce que j’ai désormais une sorte d’épée de Damoclès au-dessus de la tête. Tout ça à cause d’un gamin qui veut se faire justice lui-même. Un gamin sacrément futé, qui a su me piéger en découvrant ma plus grande faille. Celle que je pensais avoir soigneusement cachée. Malheureusement parmi les hommes que je fréquente occasionnellement, il y en a un qui s’est montré un peu trop bavard à mon sujet. Je ne sais pas très bien comment je dois prendre cette trahison mais ça ne me donne absolument plus envie de revoir tous ces partenaires à qui je faisais pourtant confiance.

Installé au comptoir d’un bar, je sirote un whisky tout en essayant de chasser ma mauvaise humeur. Rien de tel qu’un peu d’alcool pour ça et puis au bout d’un moment j’arrêterais de trop penser. C’est la réflexion qui traverse mon esprit alors qu’un homme vient s’assoir près de moi. Un rapide coup d’œil m’indique qu’il aurait pu s’assoir n’importe où mais qu’il a choisi cette place en particulier. Ça sonne comme du déjà-vu. La dernière fois qu’on m’a abordé comme ça, c’était pour me faire chanter sur mon orientation sexuelle. Et lui, que me veut-il ?
« Bonsoir. »
Je réponds à son sourire. J’ai toujours été d’une nature souriante même quand le cœur n’y est pas. Et puis, il est charmant alors autant l’être également. De toute façon s’il vient lui aussi me faire du chantage, je ne pourrais rien y faire. Cela dit, un rapide coup d’œil à ses vêtements, me laissent à penser qu’il n’a ni besoin d’argent, ni besoin d’un service. Il n’est pas non plus de ceux qui monnaient leur temps et leurs charmes. C’est un homme bien différent de ceux que je rencontre habituellement. Le genre d’homme que je n’ai pas l’habitude de fréquenter mais un verre n’engage à rien, n’est-ce pas ?
« Je vous en prie, installez-vous. »
Je ne le quitte pas du regard, lorsqu’il s’installe à côté de moi. Une certaine élégance et une classe naturelle se dégage de lui. Quelque chose me dit qu’il est né avec une petite cuillère en argent dans la bouche ou quelque chose comme ça. Il est en tout cas bien différent de moi. Ce que j’ai, je l’ai obtenu à la sueur de mon front et peut-être grâce à quelques magouilles. Lui en revanche, il semble appartenir à cette catégorie de personne qui m’adresse en général des dessous de table, bien qu’il soit plus jeune que mes soudoyeurs habituels. Jeune mais pas trop non plus. Je les préfère en général un poil plus âgé mais je serais bien mal avisé de faire mon difficile. De toute façon, il n’est pas là pour ça et puis ça ne serait pas raisonnable de ma part de succomber au charme d’un homme alors que je me retrouve dans une situation si délicate. Et pourtant, il me fait de l’effet, c’est indéniable.
« Mais je ne vous garantis pas que je sois de bonne compagnie. Ma journée a été longue et difficile. »
Je laisse échapper un léger rire avant de porter mon verre à mes lèvres pour en boire une longue gorgée.

Cet homme au bar lui plait bien, il s'approche donc et demande s'il servait contre un peu de compagnie. Peut être avait il envie d'être seul après tout, Heng Yi pourrait très bien comprendre cela. Mais, non seulement il lui fait un sourire tout à fait charmant, mais en en plus il lui dit de s'installer. Parfait !

- Merci bien.

Prenant donc place sur le tabouret, croisant élégamment les jambes et posant son verre devant lui, un bras sur le comptoir, dos droit. Le Saelu ne le quitte pas une seconde du regard, souriant un peu de voir que son vis à vis fait de même. Serait il aussi du genre intéressé ? Ca l'arrangerait bien, il ne dirait pas le contraire.

- Que diriez vous de passer une agréable soirée en ma compagnie pour essayer d'oublier cette journée éprouvante alors ?

Reprenant son verre, il le tend en direction de l'autre homme afin de trinquer avec lui, se présentant par la même occasion. Enfin, ne donnant que son prénom..

- Je m'appelle Heng Yi et vous ?

Ce pourrait être ennuyeux de dire qu'il était un fils Saelu, certains ne réagissant pas toujours très bien de le savoir de cette famille là. Ou alors, d'autres, cherchant à profiter un peu de lui et de son nom. Mais, heureusement, il n'était pas non plus du genre à se laisser si facilement faire. Sachant très bien comment parer les attaques ou se défendre, en plus d'avoir largement ce qu'il fallait comme avocats pour régler ses problèmes au besoin.

Le but de sa présence était de passer une bonne soirée, pas de se chercher des ennemis ou des ennuis. Et il espérait bien que cela soit le cas, surtout que l'autre homme avait ce petit charme qui lui plaisait bien.

ootd - Il est franc et va droit au but. J’aime ça. Ça évite les malentendus et puis sa proposition a quelque chose de séduisant. Peut-être parce que c’est très exactement ce dont j’ai besoin à cet instant. Ce n’est prudent pas au vu de la situation dans laquelle je me trouve mais à cet instant, j’ai surtout envie de ne plus penser à mes petits tracas. Et puis, ce n’est pas comme si la situation pouvait empirer. D’ailleurs j’aurais tendance à vouloir faire confiance à un homme dans son genre. Je suis certain qu’il sait se montrer discret.
« La proposition est alléchante. »
Difficile de dire non quand il m’offre pareille sourire. D’ailleurs, il ne fait qu’étirer le mien sur mon visage. Quand il lève son verre, je fais de même, me présentant également en notant qu’il n’a pas donné son nom de famille. Parfait, je ne serais pas obligé de lui donner le mien. D’ailleurs c’est ce genre de détail qui met en confiance un homme au placard et qui tient à le rester.
« Enchanté Heng Yi. Je m’appelle Min Hyuk. »
Je porte mon verre à mes lèvres et en bois une gorgée avant de reprendre :
« Je suis surpris qu’un homme tel que vous passe la soirée seul. »
C’est un compliment. Une manière de lui signifier que je le trouve charmant et qu’un homme comme lui devrait toujours être accompagné. Mais peut-être est-il à la recherche de nouveauté. Ça m’arrive aussi, même si je ne suis pas aussi aventurier que lui. J’aborde rarement les hommes qui me plaisent dans un bar, sans avoir l’assurance qu’ils soient du même bord que moi.
« D’ailleurs si nous devons la passer ensemble, pourquoi ne pas laisser tomber les encombrantes formuler de politesse. Qu’en dis-tu ? »
Je termine mon verre et fais signe au barman de m’en recommander un autre.
« Je t’invite pour le prochain verre ? A moins que tu n’ais pas encore diné et que tu n’ais faim. »