ODT
Voilà plusieurs heures qu'il a atterri sur le sol thaïlandais et déjà il se rend sur son lieu de travail, un commissariat dans lequel il a été affecté pour sa mission. Un commissariat se trouve sa seule raison de vivre son frère jumeau, Do Hwan, et pourtant, il n'ose pas vraiment y entrer, c'est toujours avec sa petite valise qu'il regarde le bâtiment, son cœur battant un peu plus vite et ses jambes flageolant un peu, il n'ose rien faire si ce n'est regarder le commissariat. Aaaaah, je t'ai connu beaucoup plus courageux que ça !

Ce n'est qu'au bout de quelques minutes qu'il finit par prendre son courage à deux mains et par rentrer dans le bâtiment. Saluant tout le monde d'un signe de la main, il n'est pas surpris lorsqu'il doit déjà rectifier quelques erreurs, oui, il n'est pas Do Hwan, mais juste son frère jumeau... Et comme il s'est attendait ils sont tous surpris si bien que ça rend le coréen un peu mal à l'aise, mais bon, il ne préfère rien dire. Car il le sait qu'en venant ici ce genre de comportement est tout à fait normal.

Allant tout de suite dans le bureau de leur supérieur, il ne tarde pas à se présenter et à expliquer sa venue, sa mission étant très simple, il se permet de lui demander si une équipe lui sera fournie. Une équipe non mais un coéquipier lui sera attribué. Bon, c'est quand même mieux que rien.... Même si pour tout vous dire, il aurait préféré avoir toute une équipe. Suivant son supérieur qui lui fait un rapide tour des lieux, il remarque très rapidement une silhouette de dos qui lui semble familière. Hochant la tête, il finit par s'incliner et laisser ce dernier retourner dans son bureau avant de se retourner vers cette silhouette qui semble être celle de son frère jumeau. C'est sans crier gare qu'il court vers lui et qu'il passe son bras autour de son cou pour coller sa joue à la sienne et lui dire.

"Mon Dieu, c'est vraiment toi."

En coréen bien entendue, son Thaïlandais n'était pas très bon, il préfère parler en coréen lorsqu'il en a l'occasion.

Je n’ai pas vraiment compris ce qui se passe mais une chose est sûre, les collègues que j’ai croisé dans le hall tout à l’heure m’ont dévisagé d’une drôle de façon. Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? Non, je n’en ai pas le souvenir et si ça avait été le cas, j’aurais été convoqué par le commissaire, non ? Alors j’imagine que je me fais juste des idées.

Alors que j’arrive près de la machine à café, l’un de mes collègues me saute littéralement dessus. Ce n’est pas quelque chose de courant et sur le moment je me fige de surprise avant de réaliser de qui il s’agit. Le timbre de cette voix est proche du mien mais je ne connais pas ce parfum, ni cette chaleur bien qu’elle fasse échos à un lointain souvenir. Sa joue collée contre la mienne, je ne peux pas tourner la tête pour le voir mais je sais déjà de quoi il s’agit. Mon corps l’a reconnu avant ma tête. Après tout, nous avons quand même passé près de neuf mois dans le même ventre et une partie de notre enfance ensemble avant que nos parents ne décident de nous séparer, nous partageant comme le reste de leur bien.

Je ne réagis pas. J’en suis incapable et je n’en ai pas le temps car une collègue arrive à cet instant. S’arrêtant face à nous, elle nous dévisage longuement avant de nous dire :
« Vous êtes vraiment identique, c’est incroyable ! »
Un étrange sourire se dessine sur ses lèvres avant qu’elle ne disparaisse à l’autre bout du couloir en gloussant. De mon côté un soupir traverse mes lèvres alors que je n’arrive pas à ordonner mes pensées. D’ailleurs la seule chose que j’arrive à formuler est une question :
« Qu’est-ce que tu fais là ? »
Ma voix tremble d’émotion. Je ne sais pas si je suis triste, heureux, en colère ou perdu. Peut-être tout ça à la fois. Après tout, nous ne nous sommes pas revus depuis une éternité et j’avais perdu depuis bien longtemps tout espoir de le revoir un jour. Et lui, il débarque comme ça sans crier gare ! Bouleversant ainsi toutes mes certitudes et ravivant en moi l’espoir perdu qu’on pourrait à nouveau être ensemble.

Je me détache de lui pour lui faire face, le dévisageant longuement à travers mes yeux humides mais je ne pleurais pas. Je ne suis plus un enfant même si j’ai envie de hurler de rage à cet instant et de lui crier qu’il arrive trop tard. Que c’était il y a des années que j’avais besoin de lui et que depuis j’ai refais ma vie comme s’il n’avait jamais existé ! Je suis en colère et je le déteste. Et en même temps, je suis heureux de le voir car je l’aime tellement. D’ailleurs si je n’avais pas autant d’égo, je crois que ça fait longtemps que je l’aurais pris dans mes bras.

Est-ce qu'il s'attendait à autre chose ? Non, pas vraiment, en réalité, il pensait qu'il allait le frapper et partir, cette réaction est quand même bien mieux ! Le laissant le détailler quelques secondes, il ne tarde pas à s'approcher de lui. Ne le touchant pas pour ne pas le brusquer, il se contente de se pencher vers lui et de sourire lorsqu'il remarque ses yeux humides. Oui, il est bouleversé et c'est exactement la réaction qu'il cherchait à faire. Levant les yeux vers leur supérieur, il ne tarde pas à les informer qu'il monopolise Do Hwan quelques instants. Prenant la main de son frère, il le tire dans une salle d'interrogatoire vide et ne tarde pas à refermer la porte derrière lui avant de lui lancer d'un ton tellement heureux.

"Tu es difficile à rencontrer."

Son sourire ne quittant pas son visage, il s'assoit sur la chaise et laisse le choix à son frère de s'asseoir en face de lui. Il ne veut pas le perturber ou encore le brusquer. Laissant quelques secondes de silence, il ne tarde pas à le rompre avant de reprendre la parole.

"Tu m'as manqué."

Et il a cherché à le voir, tellement de fois, mais comment dire, lorsque l'on est un adolescent et que l'on voit son père toucher le fond, on a plus tendance à lui céder ses économies plutôt que partir en vacances en Thaïlande. Sauf qu'il ne veut pas lui donner des excuses, car il le sait, il aurait dû être là pour lui et tout ce qu'il peut dire ne changera pas le passé. Il a abandonné Do Hwan comme son père, il n'est pas mieux que lui et rien que de penser ça, il sent son cœur lui faire mal. Prenant une grande inspiration, il finit par lui lancer.

"Tu veux combien pour le loyer ?"

Oui, il passe du coq à l'âne et oui, il a déjà envoyé ses valises chez son frère, car pour lui, c'est tellement logique d'aller vivre chez lui.

Sous le choc, je ne sais pas quoi dire d’autre. Je ne proteste pas non plus lorsqu’il me tire vers une salle d’interrogatoire vide. Je ne recouvre mes esprits qu’en l’entendant reprendre la parole. Je suis difficile à rencontrer ? Parce que c’est de ma faute maintenant ? Je ne sais pas ce qui me retient de lui en coller une. D’ailleurs je ne sais même pas pourquoi je l’ai laissé me trainer dans cette salle d’interrogatoire ! Nous n’avons rien à nous dire et si c’est pour me sortir ce genre d’excuse, autant mettre immédiatement fin à cet entretien.

Un sourire désabusé se dessine sur mes lèvres lorsqu’il me dit que je lui ai manqué. Vraiment ? J’ai du mal à y croire. De toute façon je ne prends pas la peine de lui répondre. Je n’ai pas envie de lui parler. En fait, je ne sais même pas pourquoi je reste là à l’écouter. D’ailleurs quand il commence à me parler de loyer, je décide de mettre fin à cette mascarade :
« Je ne sais pas ce que tu fiches là, ni ce que tu cherches à faire mais arrête ça tout de suite. J’ai du travail et je n’ai pas de temps à perdre avec ces conneries. »
Sur ces mots, je lui tourne les talons, renversant au passage l’une des chaises, avant de quitter la salle d’interrogatoire en claquant la porte derrière moi. Je tremble de rage, de colère et en même temps je me sens triste. Pourquoi fallait-il qu’il revienne dans ma vie à ce moment-là ? Quand je pensais avoir fait un trait sur lui… sur nous… De toute façon, mieux valait que je m’en aille car si j’étais resté dans cette salle, qui sait ce que j’aurais fait ? J’aurais certainement pété un câble.

Est-ce qu'il s'attendait à cette réaction ? Détaillant rapidement qui se présente devant lui, il s'incline de suite comprenant rapidement qu'il s'agit de son coéquipier. Est-ce qu'il est triste ? Oui, son cœur vient de se briser et c'est sans doute pour ça qu'il lâche un rire avant de passer sa propre main sur son front. Lui qui pensait que son frère aller être un minimum heureux..... Puis qu'est-ce qu'il peut faire ? Lui courir après ? Non, hors de question, il doit aussi se montrer professionnel et c'est sans doute pour ça qu'il se lève mollement de sa chaise. S'approchant doucement de la chaise que Do Hwan à renverser, il ne tarde pas à la remettre sur pied avant de porter son regard vers la porte qui s'ouvre doucement. Détaillant rapidement qui se présente devant lui, il s'incline de suite comprenant rapidement qu'il s'agit de son coéquipier.


"Je suis l'agent Lee Joon Ho, je suis envoyé ici pour enquêter sur une affaire d'enlèvement."

Il doit sans doute déjà le savoir, mais ce n'est que la politesse de se présenter non ? Il lui doit au moins ça non ? Puis qui sait, il fera sans doute de même non ? Reportant son regard vers lui, il attend qu'il se présente pour pouvoir mettre un nom sur le visage qui se trouve en face de lui.

OOTD - Pour les prochaines semaines et peut-être même pour les prochains mois, je vais temporairement être détaché auprès de la police thaïlandaise afin d’accueillir un policier coréen, venu en renfort sur une enquête. Officiellement je suis chargé de veiller à son intégrer et à lui fournir tout ce dont il a besoin pour travailler. Officieusement, je dois le garder à l’œil et m’assurer qu’il ne fasse pas n’importe quoi. Après tout, il reste un étranger. D’ailleurs à cause de mes origines, on a pensé que je ferais la paire avec lui. Personnellement j’aurais préféré ne pas avoir à faire du babysitting mais ce n’est pas comme si on m’avait vraiment laissé le choix.

Après m’être présenté au commissariat, on m’informe que mon coéquipier est dans salle d’interrogatoire. Ça me surprend et je me demande s’il est déjà en train d’interroger quelqu’un. Comme on ne me donne pas de détail, je ne pose pas non plus de question. Je me contente de passer dans la pièce qui sert à observer les interrogatoires. A travers la vitre teintée, je découvre le visage de mon nouveau coéquipier et quel n’est pas ma surprise lorsqu’au lieu d’un seul homme, j’en trouve deux. Ils sont identiques. Des jumeaux. On dirait qu’il y a une autre raison qui explique la venue de Lee Joon Ho en Thaïlande. D’ailleurs, de ce que j’entends de leur conversation, les deux frères ne sont pas en très bon terme. J’ai bien fait de ne pas me présenter immédiatement dans l’autre salle.

Dès que son jumeau s’en va, je quitte la salle d’observation pour rejoindre mon coéquipier qui se présente immédiatement.
« Je sais. »
J’acquiesce d’un mouvement de la tête avant de reprendre :
« Je suis Ahn Sun Nam. J’espère que notre collaboration portera ses fruits. »
Je suis content qu’il ne me tende pas la main pour serrer la mienne. Je déteste ce genre de marque de politesse. Je trouve même ça répugnant.
« Je ne sais pas si on vous a montré notre bureau, sinon je vais m’en charger. Suivez-moi. »
Je passe le premier, le guidant dans le couloir jusqu’à un bureau un peu à l’écart des autres. Nous allons devoir le partager. D’ailleurs nos tables sont face à face, ce qui va nous obliger à apprendre à nous supporter. Enfin, plus vite cette affaire sera réglée, plus vite il rentrera chez lui et moi à Interpol.

Je rejoins immédiatement mon bureau. C’est la première fois que je vais travailler sur cette table et je ne peux pas m’empêcher de sortir un paquet de lingette de ma sacoche, pour désinfecter mon plan de travail.  

ODT
Un coréen ? Vraiment ? Bon d'accord son niveau de Thailandais laisse à désirer, mais quand même ! Ça en est limite vexant..... Hochant la tête à sa phrase, il ne tarde pas à le suivre et si avant les regards curieux vers eux l'amusait là, je peux vous dire que ce n'est plus du tout le cas, pire, s'il pourrait tous les frapper, il le ferait. Reportant son regard vers son collègue, il ne peut s'empêcher d'arquer un sourcil lorsqu'il le voit désinfecter sa table. Ne disant rien et surtout en ne portant aucun jugement, il se contente de s'approcher de lui sans le toucher et tend doucement sa main avant de prendre la parole.

"Je devrais aussi désinfecter la mienne non ? Au cas où tu devras y regarder un dossier ou la toucher ?"

Le remerciant lorsqu'il lui tend une lingette, il ne perd pas de temps et nettoie sa table di mieux qu'il peut avant de s'asseoir sur la chaise et de reporter son regard vers son nouveau coéquipier. Il est beau, vraiment beau, mais on dirait qu'il fait partie de ce genre de personnes coincées, le genre de personnes que Jun Ho adore décoincer et dévergonder. Esquissant un petit sourire, il ne tarde pas à retrouver peu à peur le moral, oui si son frère l'ignore, il pourra au moins baver sur Sun Nam.

"Quel âge avez-vous ?"

Oui, car si ça se trouve, la formule de politesse n'est pas vraiment utile, tout en lui offrant un large sourire, il ne tarde pas à faire un signe de la tête vers sa sacoche avant de lui lancer.

"Il y a des règles que je devrais savoir ?"

Oui, autant qu'il prenne soin de lui et qu'il ne le mette pas dans l'embarras, car ils sont quand même destinés à devoir travailler longtemps ensemble.

OOTD - Je m’attendais à un commentaire moqueur de sa part. Après tout, c’est ce que font en général les gens et j’y suis tellement habitué que je ne lui en aurais pas tenu rigueur. Alors quel n’est pas ma surprise de constater qu’au lieu de se moquer de moi, il me demande mon paquet de lingette pour l’utiliser à son tour. Lui adressant un regard surpris et curieux, je le laisse faire, attendant quand même de voir s’il ne sortira pas un commentaire déplacé. Je suis peut-être trop méfiant car il se contente de nettoyer sa table, comme si c’était un geste normal. Sun Nam, détends-toi, cet homme n'est peut-être pas comme tu l’imagines.

L’imitant, je m’installe à mon bureau et allume l’ordinateur mis à ma disposition. Je ne relève les yeux vers lui qu’en entendant sa question. Sur le moment, je la trouve étrange, puis je me souviens qu’en Corée, l’âge est important pour savoir comment s’adresser à l’autre. Alors après avoir poussé un court soupir, je lui réponds :
« J’ai 24 ans et je suis né le 13 août 1997. »
En temps normal je ne lui aurais pas donné tant de détail mais il parait que calculer son âge en Corée, s’avère plus compliqué que le décompte classique et comme j’ignore s’il utilise le décompte international ou celui de Corée, je préfère lui donner suffisamment de matière.
« Et vous ? »
Je l’ai lu dans son dossier, il doit être rangé dans mon porte document mais je ne veux pas qu’il sache que je me suis renseigné sur lui et les convenances veulent que je lui retourne la question. D’ailleurs je ne tarde pas à me lever pour lui apporter un document.
« C’est le service informatique qui me l’a donné. C’est pour votre session. Avec ça vous aurez accès à l’intranet du commissariat et à la base de donner de la police. Il faut que vous changiez votre mot de passe après votre première connexion. Vous devriez trouver tous les textes de références sur le partage, dont le règlement de la police local. Si vous avez du mal avec le thaïlandais, je vous aiderais. »
Je crois qu’on ne peut pas faire mieux. Je me tourne ensuite vers le tableau vierge accroché sur l’un des murs de notre bureau.
« Et si vous me parliez de l’affaire qui vous amène ici ? »
Bien sûr j’ai lu le rapport mais je suis curieux de voir comment il va me la résumer.

ODT
Il ne comprend pas pourquoi est ce qu'il a l'air étonné, sa question est pourtant une question tout à fait normale non ? Ne disant rien et se contentant de le regarder il attend sa réponse qui finit par venir. Oh il est donc plus vieux que lui ? De quelques mois, mais il reste plus vieux.... Est-ce qu'il doit le vouvoyer ? Il ne sait pas et il n'a pas le temps de répondre à sa question qu'il reprend la parole pour lui retourner sa question. Esquissant un petit sourire, il ne tarde pas à reprendre la parole.

"Je suis né en septembre 1997."

Il relève les yeux vers lui lorsqu'il s'approche de lui pour lui donner un dossier. Ouvrant ce dernier, il hoche la tête aux paroles de son nouveau collègue tout en feuilletant les feuilles. Il esquisse un sourire se disant que même si Do Hwan l'a repoussé son nouveau collègue semble lui l'apprécier ou est ce qu'il se poli ? Il ne sait pas, mais ça n'enlève rien à son envie d'être avec lui, oui, pour le moment, c'est la seule personne qui semble plus ou moins l'accepter. Esquissant un large, il ne tarde pas à se lever s'approchant du tableau, il se penche vers Sun Nam, se penchant si près de lui qu'il peut sentir son odeur, il prend le feutre accroché sur le tableau avant de le rapprocher du visage du coréen comme pour lui faire comprendre qu'il ne va rien lui faire. Reculant d'un pas, il commence à écrire plusieurs noms avant de les relier entre eux pour les mener vers un point d'interrogation.

"Hyo Eun, une collégienne a fugué le 12 avril, à Deagu, on a pu tracer son téléphone jusqu'au 15 avril."

Prenant une pause il esquisse un petit sourire avant de reprendre.

"Elle était avec son petit ami, un étudiant thaïlandais, le dernier signale émit vient de l'aéroport d'Incheon. Pourquoi est ce qu'on ne pense pas à une fugue entre amoureux ? Car ce n'est pas la première fois que les petites amies de monsieur sont portée disparue. De plus, nous suspectons son père de faire partie d'un réseau de prostitution, une source qui est actuellement en infiltration dans ce genre de réseaux nous a révéler que le père et le fils travaille souvent ensemble"


Et donc ? Ils doivent retrouver Hyo Eun rapidement, car il n'est pas une simple collégienne, mais la fille d'un député coréen. Toute la Corée suit de près cette affaire et si Jun Ho se loupe, il peut dire adieu à sa promotion.

OOTD - Maintenant que nous avons échangé nos dates de naissance, je pourrais plus facilement le remettre à sa place s’il se montre trop familier puisque je suis le plus âgé de nous deux. Et de ce que je sais, ce genre de chose est important en Corée. Il y a quand même une différence entre théorie et pratique. Je pensais qu’il ne serait pas du genre tactile et pourtant il me donne des sueurs froides en s’approchant si près de moi. Heureusement c’est un feutre qu’il voulait et moi, je me sens un peu stupide d’avoir imaginé des choses. Ça ne me ressemble pas et je vais devoir me ressaisir mais j’imagine que c’est à cause de l’anxiété, celle provoquée par ce travail en équipe auquel je ne suis pas habitué et qui me contrarie un peu.

Quand il commence à me parler de l’affaire qui l’amène en Thaïlande, je reprends mes esprits et me concentre sur ce qu’il me dit. Tous ces détails m’avaient déjà été donné par mes supérieurs mais je préfère être certain que nous ayons la même version de l’histoire afin que notre collaboration parte sur de bonnes bases. D’ailleurs je n’oublie pas que c’est son enquête, moi je ne suis qu’un facilitateur. Je dois faire la liaison entre la police locale et lui. Je dois également m’assurer qu’il respecte les procédures de la police thaïlandaise.
« La retrouver ne sera pas simple. Comme vous le savez, la mafia est puissante à Bangkok et les réseaux de prostitutions font légions. En général ils gardent enfermés leurs recrues et les drogues pour qu’elles soient dociles avec leurs premiers clients. Ils ne les font travailler dans des maisons closes ou des établissements de nuit que lorsqu’ils sont certains de les avoir matés. »
C’est triste et sordide mais c’est la réalité.
« Mes collègues de la brigade de mœurs m’ont donné quelques adresses et des contacts. On pourra se rendre sur place en se faisant passer pour des touristes pour ne pas éveiller les soupçons. »
Ce qui ne devrait pas être difficile au vu de nos origines respectives.

ODT
Est-ce qu'il voulait le planter ? Non, pas vraiment, il voulait juste un peu s'amuser, travailler solo alors que son niveau de Thaïlandais n'est pas des plus parfait est tout simplement pas envisageable. C'est sans doute pour ça qu'il l'attend dans la voiture, 10, 20, puis 30 minutes avant de vraiment comprendre qu'il ne serait pas rejoint. Aaaaaah sa blague tombe à l'eau, et comment dire, il est un peu déçu, oui, cette journée ne semble pas se dérouler comme prévu.... Poussant un long soupir il ne tarde pas à retourner dans le commissariat, ignorant les regards intrigués lancer dans sa direction il toque à la porte du bureau qui leur est attribué.

"Tu m'expliques pourquoi tu n'as pas voulu me suivre ?"

La tête posé contre l'encadrement de la porte, il pense savoir le pourquoi du comment, mais ne voulait pas l'accuser de lui donner de fausses informations, il préfère entendre sa réponse. Poussant un soupir, il avance dans la pièce prenant soin de fermer la porte derrière lui, il tend sa main vers son futur collègue et ne tarde pas lui lancer.

"Je suppose que pour voir ton ordinateur, je dois avoir les mains propres, donne moi du gel."

Oui, s'il a bien compris un truc pendant ces quelques minutes c'est que son collègue est plus que regardant sur l'hygiène et que par conséquence, il va devoir investir dans des lingettes et gel hydroalcoolique. Hé ben au moins une chose est sure, rien ne se passe comme prévu et il n'est pas au bout de ses surprises.... Tirant une chaise pour se rapprocher de son collègue, il enchaîne rapidement avec un.

"Je devrais savoir quelque chose te concernant ?"

Oui, entrons dans le vif du sujet pour qu'il puisse savoir à quoi s'attendre et agir en conséquence.

OOTD - Au début je ne comprends pas où il veut en venir avant de réaliser qu’il essaie de me planter là et de travailler en solo. Puisque c’est ça, je n’ai plus qu’à lui donner de fausse adresse et je n’hésite pas à en inventer quelques-unes, quand d’autres le mèneront uniquement à des écoles maternelles ou des boutiques sans intérêt. D’ailleurs en le voyant s’en aller, je me dis que j’ai bien fait et qu’il faudra que je me méfie de ce type.

Il sort le premier de la pièce et je ne tarde pas à l’imiter avant de réaliser qu’il essaie réellement de me semer. En le voyant courir au loin, je me dis qu’il est vraiment puéril et sans le poursuivre, je me contente de rejoindre mon bureau pour continuer à travailler sur l’affaire avec de vrais éléments. Quand il réalisera que je lui ai donné de fausse adresse, il reviendra la queue entre les jambes comme un chien qui a fait une bêtise et là, je pourrais fixer les règles car il ne peut pas faire ce qu’il veut quand il veut.

Esquissant un petit sourire amusé, je m’installe devant mon bureau et consulte l’heure. Je parie qu’il sera de retour avant l’heure du déjeuner. J’ai hâte de voir sa tête. Il sera peut-être furieux mais de nous deux, je suis le seul à avoir une vraie raison de me mettre en colère. Je déteste me faire doubler sur une affaire et sur celle-ci, nous allons devoir travailler ensemble, qu’il le veuille ou non. D’ailleurs ça ne me fait pas plus plaisir qu’à lui mais c’est comme ça.

ODT
Est-ce qu'il voulait le planter ? Non, pas vraiment, il voulait juste un peu s'amuser, travailler solo alors que son niveau de Thaïlandais n'est pas des plus parfait est tout simplement pas envisageable. C'est sans doute pour ça qu'il l'attend dans la voiture, 10, 20, puis 30 minutes avant de vraiment comprendre qu'il ne serait pas rejoint. Aaaaaah sa blague tombe à l'eau, et comment dire, il est un peu déçu, oui, cette journée ne semble pas se dérouler comme prévu.... Poussant un long soupir il ne tarde pas à retourner dans le commissariat, ignorant les regards intrigués lancer dans sa direction il toque à la porte du bureau qui leur est attribué.

"Tu m'expliques pourquoi tu n'as pas voulu me suivre ?"

La tête posé contre l'encadrement de la porte, il pense savoir le pourquoi du comment, mais ne voulait pas l'accuser de lui donner de fausses informations, il préfère entendre sa réponse. Poussant un soupir, il avance dans la pièce prenant soin de fermer la porte derrière lui, il tend sa main vers son futur collègue et ne tarde pas lui lancer.

"Je suppose que pour voir ton ordinateur, je dois avoir les mains propres, donne moi du gel."

Oui, s'il a bien compris un truc pendant ces quelques minutes c'est que son collègue est plus que regardant sur l'hygiène et que par conséquence, il va devoir investir dans des lingettes et gel hydroalcoolique. Hé ben au moins une chose est sure, rien ne se passe comme prévu et il n'est pas au bout de ses surprises.... Tirant une chaise pour se rapprocher de son collègue, il enchaîne rapidement avec un.

"Je devrais savoir quelque chose te concernant ?"

Oui, entrons dans le vif du sujet pour qu'il puisse savoir à quoi s'attendre et agir en conséquence.